Logo

L’Orbe se multiplie par trois en Europe

7 août 2009

La rivière qui traverse la ville du même nom dans le Nord vaudois a une cousine dans l’Hérault et une petite sœur dans le Gers, au sud-ouest de la France. Trois cours d’eau qui façonnent l’identité de leur région.

L’Orbe du Jura Nord vaudois peu avant son passage dans la ville d’origine romaine qui porte le même nom.

L’Orbe du Jura Nord vaudois peu avant son passage dans la ville d’origine romaine qui porte le même nom.

Depuis la nuit des temps, les rivières et les fleuves ont toujours fait partie des éléments naturels parmi les plus précieux pour l’homme. Parmi les plus courtisés aussi, si on énumère les rapports que ce dernier entretient avec eux. Dans le Nord vaudois, l’Orbe est une star dont on ne pourrait se passer, comme ses deux homonymes, ou presque, dans le sud-ouest de la France.

Tous trois façonnent en effet l’histoire de leur région. L’Orbe de chez nous prend sa source aux Rousses, en France voisine, et s’écoule jusqu’au lac de Joux. Après un parcours souterrain naturel de 4 km, via notamment les grottes de Vallorbe, elle réapparaît dans la Cité du fer. Peu après Orbe et ses magnifiques gorges, elle prend le nom de Thièle pour traverser Yverdon-les-Bains et se jeter dans le lac de Neuchâtel. Elle en ressort par le canal de la Thièle qui mène au lac de Bienne et va ensuite se jeter dans le canal de l’Aar à Nidau.

Un petit fleuve

Avant de se jeter dans la mer Méditerranée, l’Orb de l’Hérault passe à Béziers, ici sous son fameux pont romain.

Avant de se jeter dans la mer Méditerranée, l’Orb de l’Hérault passe à Béziers, ici sous son fameux pont romain.

Dans l’Hérault (Languedoc-Roussillon), l’Orb a perdu son «e» final, mais son nom a la même étymologie. C’est un petit fleuve de 135 km, qui prend sa source dans l’Aveyron et qui a également ses gorges. Il se jette dans la Méditerranée à Valras, après avoir notamment traversé la ville de Béziers. Le cours d’eau sillonne des paysages superbes, où des villages s’accrochent à flanc de montagne. On citera notamment Roquebrun, surnommé la «Nice de l’Hérault». Ou encore le village thermal d’Avène dont la source Sainte-Odile a des vertus apaisantes. L’établissement thermal est spécialisé dans le traitement des maladies de la peau.

Mais derrière son apparence tranquille, le fleuve cache aussi un caractère meutrier, qui s’est souvent éveillé lors de grandes crues. Ces dernières avaient notamment ravagé des quartiers de villages riverains en janvier 1996, pour ne citer qu’un cas.

Reste l’Orbe n° 3, la moins connue et la plus petite. C’est un sous-affluent de la Garonne qui prend sa source dans le département du Gers, en amont de Augnax, et se jette dans l’Arrats, à la hauteur de la commune de Hompsau, hameau de Saint-Amand, entre Toulouse et Agen.

Roger Juillerat