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Prison pour l’auteur de violences

20 janvier 2017 | Edition N°1917

Yverdon-les-Bains – Le Tribunal correctionnel a condamné à dix-huit mois d’emprisonnement l’homme qui a fait vivre «l’enfer total» à sa compagne.

La version des faits de l’accusé n’a pas convaincu le Tribunal correctionnel de l’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois. ©Emmanuelle Nater

La version des faits de l’accusé n’a pas convaincu le Tribunal correctionnel de l’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois.

Lésions corporelles simples qualifiées, viol, contrainte sexuelle, menaces qualifiées, vol : la liste de ces infractions en dit long sur «l’enfer total» vécu par la plaignante, présente hier matin dans la salle d’audience du Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois. C’est, du moins, l’appréciation communiquée par le président lors de la lecture du jugement de cette affaire relayée hier dans nos colonnes.

Confrontés à des déclarations antagonistes, les juges ont, en dépit des «quelques imprécisions, voire altérations» relevées, donné un large crédit à la version de la victime. Une femme dépeinte comme «l’esclave des désirs du prévenu, accusé d’avoir fait preuve d’un «égoïsme crasse».

Plusieurs descriptions détaillées de maltraitances ont, de plus, été corroborées. Les griffures qu’elle dit avoir subies lors d’abus sexuels ont, ainsi, été confirmées à deux reprises par des rapports médicaux.

«Crédibilité nulle»

Quant à la crédibilité de son bourreau, elle a été jugée «nulle». A l’examen de l’acte d’accusation, ce ressortissant portugais avait nié la grande majorité des faits, dont il a très souvent déclaré ne pas se souvenir. Ses antécédents de violence, appuyés par des pièces et des témoignages, ont invalidé, aux yeux du Tribunal correctionnel, l’attitude respectueuse qu’il revendiquait envers la gent féminine. «Vous êtes allé jusqu’à reprocher à la plaignante d’avoir tenté de se suicider», s’est offusqué le président, peu avant de qualifier d’«extrêmement lourde» la culpabilité du prévenu, notamment en raison des violences physiques, sexuelles et morales répétées qui ont été constatées.

Ce dernier a été condamné à une peine privative de liberté de trois ans, dont 18 mois ferme, comme l’avait demandé, la veille, le Ministère public dans son réquisitoire. Il doit également s’acquitter d’une amende de 1000 francs.

Ludovic Pillonel