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De retour en équipe nationale

20 juillet 2016 | Edition N°1789

Unihockey – Laura Marendaz participe aux Championnats du monde universitaires, cette semaine, à Porto. Et les Suissesses sont ambitieuses.

Laura Marendaz pourra faire parler son sens du but, au Portugal. @ Carole Alkabes

Laura Marendaz pourra faire parler son sens du but, au Portugal.

Cela faisait depuis novembre 2013, et un tournoi en Suède, que Laura Marendaz n’avait plus eu l’occasion de porter le tricot à croix blanche. Le compteur va repartir de zéro, cette semaine. La brillante unihockeyeuse de Cheseaux-Noréaz va participer aux Championnats du monde universitaires avec l’équipe de Suisse, à Porto.

Pionnière romande de la discipline en LNA, l’attaquante des Wizards de Berne-Berthoud commencera, à la rentrée, des études de sport à l’Uni de la capitale fédérale. Un statut qui lui donne le droit de participer aux joutes estudiantines, avec deux autres de ses coéquipières de club. «Les intéressées s’inscrivaient pour deux journées de test, qui se sont déroulées il y a environ un mois et demi. Sur une trentaine de candidates, vingt ont été sélectionnées, essentiellement des filles qui évoluent dans l’élite. Je n’étais pas certaine d’aller au Portugal», souligne la buteuse de 23 ans.

Devant une si belle occasion, Laura Marendaz n’a pas hésité longtemps : «C’était, pour moi, la possibilité d’avoir une chance de rejouer avec le maillot de l’équipe nationale sur les épaules.» De quoi raviver de beaux souvenirs, elle qui a participé à un Championnat du monde juniors, en Slovaquie, ainsi qu’à quelques matches de préparation avec l’équipe A. «Pour être ou rester internationale, il faut être prête à s’entraîner plus que les autres. Ce que je n’arrivais pas à faire avec mes études», ajoute-t-elle.

Pour les Suissesses, les débats débutent demain. Elles se retrouvent dans un groupe à trois, avec les deux autres meilleures nations du monde, la Finlande et la Suède. Leur classement définira l’ordre des demi-finales, que rejoindront l’une des quatre autres sélections engagées dans le groupe des viennent-ensuite, soit l’Espagne, le Japon, la Pologne et les grandes favorites tchèques. «On ne sait pas trop quelle sera la valeur de nos adversaires, vu qu’il s’agit d’équipes composées d’étudiantes.Mais j’imagine que la hiérarchie ne changera pas trop», prédit Laura Marendaz.

Pas pour faire du tourisme

Ce qui est sûr, c’est que la Suisse prend le tournoi très au sérieux. En témoigne l’intensité des journées de sélection. «On nous a fait comprendre qu’on ne se rendrait pas au Portugal pour faire du tourisme, lance Laura Marendaz, qui compte porter haut les couleurs nationales. On est toutes en pleine préparation estivale, on n’a pas tellement touché les cannes ces dernières semaines, alors on se réjouit de pouvoir jouer.» Sur le terrain, les Helvètes pourront aligner les deux excellentes gardiennes de l’équipe de Suisse ordinaire, ainsi que la capitaine Flurina Marti, une joueuse de classe mondiale. C’est dire si elles auront des arguments à faire valoir.

Laura Marendaz espère, elle, apporter sa contribution offensive. «Il y a deux ans, lors de la précédente édition du tournoi, à Singapour, la Suisse avait fini 3e, inévitablement derrière la Suède et la Finlande», rappelle-telle. Une hiérarchie que les Suissesses aimeraient bien bousculer à Porto.

 

De Copenhague à Porto

Basile Diem. @Champi-a

Basile Diem.

Un deuxième Nord-Vaudois s’est envolé pour Porto : Basile Diem. «C’est la première fois que je vais porter la croix suisse sur la poitrine. Enfin !, lance l’ex-attaquant de Winterthour, désormais à Uster. C’est quelque chose que j’ai toujours désiré. Même s’il s’agit du petit frère des vrais Championnats du monde, ça reste un accomplissement.»

L’étudiant en architecture résidait, ces derniers mois, à Copenhague pour ses études. L’ailier a fait deux fois l’aller-retour depuis le Danemark pour participer aux sélections. Sans regret, puisqu’il a été choisi parmi un effectif qui, pour moitié, évolue habituellement avec l’équipe nationale. Ce sera, donc, du costaud. «La Suisse a remporté le bronze et l’argent par le passé. Le but sera d’aller chercher la dernière couleur qui manque à la collection», annonce l’Urbigène de 24 ans.

Unique Romand de LNA et, par conséquent, de la sélection, il promet de chanter l’hymne national en français, et très fort ! «La difficulté est de tenir jusqu’au bout sans changer de langue, ce qui m’arrivait à l’armée, soulève-t-il. Certains de mes coéquipiers vont peut-être découvrir que je suis welsch. Je me réjouis de voir les réactions !»

Manuel Gremion