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Démonstration de Michel Vaucher au 30e Bol d’Or

31 mai 2016 | Edition N°1753

Voile – A bord du M2 Swiss Medical Network, le barreur nord-vaudois et son équipage ont dominé de la tête et des épaules la régate disputée samedi dernier.

Le M2 Swiss Medical Network, barré par Michel Vaucher, a mis tout le monde d’accord, samedi, lors du Bol d’Or. Il a terminé la régate avec 53 minutes d’avance sur ses plus proches poursuivants. © Carole Alkabes

Le M2 Swiss Medical Network, barré par Michel Vaucher, a mis tout le monde d’accord, samedi, lors du Bol d’Or. Il a terminé la régate avec 53 minutes d’avance sur ses plus proches poursuivants.

Après être passé entre les gouttes samedi matin, le Bol d’Or du lac de Neuchâtel, organisé par le Cercle de la Voile de Grandson pour la 30e fois, allait devant une belle journée. Belle, elle l’a été, mais plus propice à la bronzette qu’à la voile… Le vent a, en effet, brillé par son absence et le souffle n’a pas dépassé quelques noeuds. L’aller-retour jusqu’à la bouée de Neuchâtel a, donc, pris du temps et une grande expertise était nécessaire pour tirer son épingle du jeu.

Beaucoup de navigateurs ont même préféré renoncer face aux nombreuses heures requises pour boucler l’épreuve. Ainsi, 26 bateaux sur 78 participants ont terminé non classés, avec toutefois une mention spéciale pour le dernier courageux, qui s’est battu jusqu’au bout et est arrivé à 2h02, soit… deux minutes après la limite de temps imposée.

Sourires sur le bateau d’Yves Pfister, Ying-Yang, de la Matelote Yverdon. © Carole Alkabes

Sourires sur le bateau d’Yves Pfister, Ying-Yang, de la Matelote Yverdon.

A l’inverse, le bateau le plus rapide a franchi la ligne d’arrivée juste après 16h, soit après 5h01 de régate. Le catamaran Ventilo M2 «Swiss Medical Network», barré par le Nord-Vaudois Michel Vaucher, a signé une performance des plus notables, compte tenu de l’avance sur ses poursuivants, qui ont fini avec 53 minutes de retard sur le vainqueur! «Une différence comme celle-ci peut arriver sur le Bol d’Or du Léman, mais c’est rare ici, concédait le barreur. Il faut de la réussite, évidemment, mais cela ne tombe pas du ciel. On avait tout pour bien faire, et on a de plus réussi à enchaîner les bons coups.» C’est au changement de vent, à la hauteur d’Auvernier, que «Swiss Medical Network» a fait la différence, alors que ses adversaires sont restés au pas. Une belle performance qui installe un peu plus l’équipage en tête du TeamWork M2 Speed Tour, après sa victoire lors de la première étape sur le même lac, lors de la Coupe Farewell, début mai.

Côté organisation, le président du comité de course Samir Saydjari a noté un nombre de participants plutôt bas, sans être alarmé. Il a, surtout, commenté la journée trop calme du samedi: «C’était une année spécialement lente. Il arrive des fois qu’on soit tous rentrés chez nous à 18h!»

Les membres de l’équipage du Spartacus font un peu d’équilibrisme. © Carole Alkabes

Les membres de l’équipage du Spartacus font un peu d’équilibrisme.

Une double disqualification a, toutefois, marqué la course, puisque les M2 «TeamWork» et «BlackPearl», arrivés deuxième et troisième, ont été déclassés pour avoir traversé une zone interdite à la navigation, au large de Neuchâtel. «Team Seven» et «Surf and Bird» ont, donc, complété le podium de la catégorie.

Le prototype «Wistiti» de Pascal Lavarelo a, lui, remporté le Bol d’Or des monocoques, après 9h28 de navigation. «No Name» de Jean- Jacques Born a également signé une performance de choix, en s’imposant sur le parcours réduit des M3, avec une marge de 1h30 sur le deuxième, Mario Di Pietrantonio, du club des Tapas-Sabllias d’Yvonand.

Le week-end ne s’est pas arrêté là pour les catamarans M3, pour qui une manche sélective pour le championnat était organisée par le Cerle de la voile de Grandson pour la troisième fois, dimanche. Le duo Longchamp/Jutzi, du Cercle de la voile du Vieux Chablais, s’est imposé au terme des trois manches, suivi au classement par deux équipages de Voile Libre Morges.

Jonas Schneider