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Eliminé avec Bâle, il disputera la finale de la Coupe avec Lugano

27 mai 2016 | Edition N°1751

Football – Mirko Salvi et le FC Lugano ont déjà réussi leur saison. Les Tessinois ont remporté leur duel à distance avec le FC Zurich et se sont maintenus en Super League, mercredi soir. Dimanche, ils affronteront ce même FCZ en finale de la Coupe, au Letzigrund.

Le dernier rempart nord-vaudois, Mirko Salvi, a pris une part prépondérante dans le succès de l’opération maintien du néo-promu luganais. © FC Lugano

Le dernier rempart nord-vaudois, Mirko Salvi, a pris une part prépondérante dans le succès de l’opération maintien du néo-promu luganais.

Témoin audio d’une courte nuit, la voix est chevrotante. Au bout du fil, Mirko Salvi n’en demeure pas moins aussi lucide qu’il l’est sur sa ligne. Prêté à Lugano par un FC Bâle, avec qui il s’est lié jusqu’au printemps 2017, avec option pour une saison supplémentaire, l’enfant d’Onnens a participé activement au maintien du néo-promu tessinois en Super League. Une sacrée aventure!

Arrivé à Lugano durant le mercato hivernal, l’ancien junior d’Yverdon a, petit à petit, convaincu son coach Zdenek Zeman de lui faire confiance et de lui remettre la garde de la cage. Un choix qui s’est révélé payant. «Le maintien était le gros objectif de la saison, il est atteint. Il nous reste, maintenant, la cerise sur le gâteau, avec cette finale de la Coupe de Suisse et la perspective d’une participation à l’Europa League, lors du prochain exercice», se félicite Mirko Salvi.

Une dynamique positive

Et c’est le vent en poupe que les Bianconeri aborderont cette finale en terrain hostile. «Oui, psychologiquement, le fait que nous ayons sauvé notre place en Super League au détriment du FC Zurich, c’est clairement un avantage. Nous bénéficions d’un élan positif. Mais même en état de choc, les Zurichois auront, à coup sûr, envie de se racheter de leur saison ratée, qui plus est devant leur public», prévient le gardien, soucieux de ne pas s’emballer. Car le neveu de Fabian Salvi sait trop bien combien une participation à la finale de la Coupe de Suisse est précieuse. Pas question de préparer une occasion unique à la légère. «En fin d’année, j’avais connu l’élimination à Sion, avec le FC Bâle (ndlr: troisième gardien, il avait alors été aligné, en raison des forfaits sur blessures de Tomas Vaclik et de Germano Vailati. Les Rhénans s’étaient inclinés aux tirs au but, à Tourbillon). Et là, après ma venue en prêt à Lugano, j’ai quand même l’opportunité de vivre une finale. C’est énorme!», s’enthousiasme-t-il.

Mirko Salvi sait bien que, comme le veut l’adage, une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne! Il fera, dès lors, tout son possible pour écrire une première lettre de gloire à son jeune palmarès.

Encouragé la veille par un SMS de Yann Sommer, avant la rencontre décisive face à Saint-Gall, le Nord-Vaudois espère que sa carrière épousera la même trajectoire que celle du n° 1 de l’équipe de Suisse. Ce dernier fut, rappelons-le, lui aussi prêté à diverses reprises par le FC Bâle, avant de se voir confier la garde du goal du multiple champion de Suisse. Le plan de carrière de Mirko Salvi passera peut-être par un nouveau bail à Lugano -«rien n’a encore été décidé avec les dirigeants, on attend la fin de la saison pour en discuter à l’esprit reposé»-. Si rien n’est encore défini, le jeune homme se plait assûrément au contact de Zdenek Zeman. «L’entraîneur est un grand monsieur du football, à la renommée excellente en Italie. Il a ses principes et s’y tient. Il n’est pas toujours tendre avec nous. Il a parfois eu des paroles très sévères, mais ses discours ont systématiquement été percutants, puisqu’ils ont eu pour effet de nous remobiliser.» Le mister trouvera-t-il, encore une fois, les bons mots dimanche? Verdict un peu avant ou un peu après 18h, selon le scénario que proposeront les 22 acteurs de cette finale.

Marc Fragnière