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La Brinaz, l’arrêt de bus de la discorde

26 août 2016 | Edition N°1815

Montagny – L’arrêt de bus supprimé, les élèves doivent se rendre à l’école à pied. Les parents, inquiets, grincent des dents.

L’arrêt «inofficiel» de La Brinaz, au pied du café-restaurant du même nom, ne sera plus desservi par les bus scolaires. ©Michel Duperrex

L’arrêt «inofficiel» de La Brinaz, au pied du café-restaurant du même nom, ne sera plus desservi par les bus scolaires.

La situation -inhabituelle et potentiellement dangereuse n’a pas fini de faire parler d’elle : l’arrêt de bus de La Brinaz, situé sur la ligne Grandson – Valeyres-sous-Montagny, n’est, depuis lundi dernier, plus desservi par les transports scolaires. Conséquence : la dizaine d’élèves, habitant le lieu-dit et scolarisés à Valeyres-sous-Montagny, doivent se rendre à l’école à la force des mollets ; une vingtaine de minutes à chaque trajet.

Les parents, inquiets par la situation, grincent des dents. Parmi eux, Valérie Gosteli, grand-maman de deux petites filles particulièrement touchées par le désagrément. «Je ne fais pas du foin pour faire du foin : c’est la sécurité des enfants qui est en jeu», tonne-t-elle. Avant de préciser : «Ce n’est pas du mécontentement, mais plus de l’inquiétude.» Mère d’un jeune homme de 15 ans, ce n’est pas la situation de son fils, scolarisé au Collège Baurné-Nau, à Grandson, qui l’inquiète : «Il est grand. Il peut marcher 25 minutes sans problème pour aller à l’école», souligne-t-elle. En revanche, concernant ses deux petites-filles âgées de six et huit ans, la situation est différente : «Je les reçois trois fois par semaine, pour manger, à midi. A chaque fois, elles doivent marcher une vingtaine de minutes pour se rendre à l’école de Valeyres.» Sans compter que le trajet reliant son domicile au collège est pour le moins semé d’embûches : «Entre les voitures et le train, ce ne sont pas les risques d’accidents qui manquent.»

Des carrefours et le rail

L’Association scolaire intercommunale de Grandson et environs (ASIGE) qui, d’un commun accord avec l’entreprise CarPostal, a pris cette décision, justifie ce choix pour des raisons de sécurité, principalement : «L’ASIGE a décidé de n’utiliser que des arrêts officiellement des desservis par Carpostal ou Travys, ce qui n’est pas le cas de celui de La Brinaz». En ajoutant : «L’emplacement de l’arrêt, de par sa position au centre d’un carrefour compliqué, pose des problèmes de sécurité pour les enfants et pour les véhicules», a notamment répondu le comité de direction en charge des transports de l’Etablissement, contacté par Valérie Gosteli. «Parce qu’ils pensent que trois carrefours et une ligne de chemin de fer à traverser, c’est mieux ? Qu’on installe au moins des passages pour piétons», s’insurge- t-elle.

Du côté de l’entreprise CarPostal, on refile la patate chaude à la Commune et à l’association scolaire : «L’arrêt de La Brinaz est un arrêt informel qui a, à l’époque, été approuvé par les autorités locales. S’ils veulent l’exploiter, le bus s’arrêtera. S’ils ne veulent plus l’utiliser, le bus ne s’arrêtera pas. Nous ne prenons pas de décision en tant que telle, nous exécutons.»

En attendant, hier encore, la dizaine d’élèves habitant à La Brinaz s’est rendue au collège de Valeyres-sous-Montagny à pied.

EPS de Vallorbe, Ballaigues, Vallon du Nozon
Fréquence des bus doublée

L’Etablissement primaire et secondaire de Vallorbe, Ballaigues et Vallon du Nozon se porte bien. «Le nombre d’élèves a augmenté cette année, souligne Olivier Ponnaz, directeur. Les constructions en cours à Vallorbe en sont, notamment, la cause.» Conséquence : une nouvelle classe, accueillant les troisièmes primaire, a ouvert ses portes, lundi dernier, à Vaulion, portant le nombre d’élèves scolarisés dans le groupement scolaire à 839, répartis dans 45 classes.

La question du transport des élèves a également été l’objet d’une réflexion, l’été dernier, concernant le trajet de Vallorbe à Ballaigues, où le manque criant de bus se faisait de plus en plus ressentir : «Suite à la demande des parents et de l’association scolaire intercommunale de l’Etablissement, le nombre de bus a été doublé. Les élèves étaient trop nombreux», conclut le directeur Olivier Ponnaz.

Champvent désormais rattaché à Yverdon

Une cinquantaine d’élèves de l’Etablissement primaire et secondaire de Sainte-Croix et environs ont manqué à l’appel, lundi dernier, à l’occasion de la rentrée scolaire. La raison ? «C’est Yverdon-les-Bains ! Ils nous les ont volés», lâche, non sans humour, Fabian Zadory, directeur de l’établissement.

Depuis lundi dernier, les élèves du degré primaire habitant à Champvent sont effectivement rattachés à l’Etablissement primaire Pestalozzi.

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Simon Gabioud