Le chargement de betteraves est maintenu

Yvonand – Jean-Pierre Grin a reçu le soutien de ses pairs du Conseil national concernant le postulat qu’il avait déposé pour le maintien de la desserte des marchandises et produits agricoles sur la ligne entre Yverdon et Payerne.

«Afin de conserver le transport d’un maximum de marchandises sur le rail et, surtout, un chargement le plus près possible du lieu de récolte, je demande au Conseil fédéral d’étudier attentivement, dans le cadre de l’aménagement futur de la gare d’Yvonand, la possibilité de maintenir le chargement des betteraves et des autres marchandises sur ce site». Voilà la teneur du postulat que le conseiller national Jean- Pierre Grin, de Pomy, avait adressé en septembre 2014 au Conseil fédéral, soucieux du maintien de cette desserte sur la ligne CFF entre Yverdon-les-Bains et Payerne. Il a obtenu satisfaction auprès de ses pairs, puisque ce postulat a été accepté par le Conseil national lors de la dernière session, qui a pris fin le 17 juin.

En fait, le parlementaire UDC craignait que la mise aux normes de la gare d’Yvonand, qui subira un rehaussement et un élargissement des quais, ne puisse plus assurer le chargement des betteraves sucrières, qui serait alors transféré à Estavayer-le-Lac. Qui plus est, le centre agricole, situé à proximité, collecte plusieurs milliers de tonnes de céréales et, depuis la fermeture du centre collecteur d’Yverdon-les- Bains, il va encore s’agrandir. Dans un premier temps, le Conseil fédéral avait partagé l’avis de Jean- Pierre Grin et avait estimé que les voies de débord devaient être conservées, si la demande était suffisante. Mais suite aux arguments des CFF pour une desserte unique à Estavayer-le-Lac, il a ensuite proposé le rejet du postulat.

Jean-Pierre Grin est toutefois revenu à la charge pour souligner, entre autres, que «d’Yverdon-les- Bains à Payerne, il y a une ligne secondaire CFF avec quatre trains par heure, deux dans un sens et deux dans l’autre. Cette ligne n’est donc pas surchargée et le déplacement des wagons marchandises le matin et en fin d’après-midi est tout à fait possible».

Ses arguments ont porté et il a donc finalement été suivi par le Conseil national, qui a adopté son postulat. Ce dernier fera l’objet d’une nouvelle étude, d’une part de l’Office fédéral des transports, d’autre part des CFF.