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Les furets ont leur propre refuge

14 août 2013

La Nord-Vaudoise Laélia Maumary a créé une association qui accueille les furets abandonnés. Cette organisation a aussi mis sur pied des cours pour donner aux nouveaux détenteurs les rudiments afin de s’occuper au mieux de leurs protégés.

Pink et Floyd, un joli couple de furets, tous deux âgés d’un peu plus d’une année, qui ne demandent qu’à être adoptés.

«Au départ, je recueillais les furets abandonnés chez moi. Mais quand j’en ai eu huit, je me suis dit qu’il fallait créer une structure pour les placer.» Il y a 10 ans, la Nord-Vaudoise, Laélia Maumary cherchait à adopter un chat, mais elle a finalement craqué pour ce petit carnivore si joueur. Elle ne savait alors pas dans quelle aventure elle se lançait. «A l’époque, il n’existait aucun refuge pour les furets en Suisse romande. La SPA cherchait à les remettre à des familles qui en possédaient déjà», souligne-t-elle.

C’est ainsi qu’elle a créé l’Association des furets de Suisse en 2007. Si dans un premier temps, elle la gérait depuis chez elle, cette habitante de Valeyres-sous-Rances a, depuis un peu plus d’une année, trouvé des locaux pour ses protégés à Penthalaz. Elle peut y héberger jusqu’à une dizaine de furets, dans ses cinq boxes. Et elle y propose également un service de pension.

Le furet n’est pas sauvage

Chaque année, elle parvient ainsi à en faire adopter entre 80 et 100: «La majorité des gens les amènent ici ou à la SPA. Mais cette année encore, une dizaine ont été retrouvés dans la nature.» Et de rappeler que le furet ne peut pas survivre à l’état sauvage, étant, contrairement aux idées reçues, un animal purement domestique. Son originalité réside dans son caractère bien trempé. L’éduquer pour éviter qu’il ne morde ou lui apprendre la propreté est cependant possible.

La détention de furets, toujours par pair, dans une cage d’au moins 4m2 au sol, est soumise à l’autorisation de l’Office vétérinaire cantonal, ce qui nécessite l’obtention d’une attestation de compétences. «Nous sommes les seuls en Suisse romande à être habilités à la délivrer. Nous organisons des cours en deux parties, 4h de théorie et 4h de pratique», précise Laélia Maumary, titulaire d’un CFC de gardien d’animaux.

Si elle se réjouit que loi suisse impose de telles obligations aux propriétaires de furets, elle déplore le fait que de telles règles n’existent pas chez nos voisins. «Il n’y a plus d’élevage de furets en Suisse, l’installation demandée étant très importante. Mais du coup, les gens passent la frontière pour en acheter. En France, il est permis de les garder dans une cage à hamster!»

Plus d’informations sur www.association-furet.ch ou au 078. 827.21.87. Uniquement sur rendez-vous.

 

Sonia Délèze