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L’Hôtel de Ville s’habille pour les travaux

1 mai 2014

L’artiste yverdonnoise Mine Vander a réalisé une fresque gigantesque qui recouvre le bâtiment yverdonnois durant sa rénovation.

Découpées en cinq éléments, la toile de Mine Vander mesure pas moins de 734 m2.

Découpées en cinq éléments, la toile de Mine Vander mesure pas moins de 734 m2.

La toile fait pas moins 734 m2. La fresque est aussi imposante qu’audacieuse. Elle est l’oeuvre de l’artiste yverdonnoise Yasmine Vanderauwera, alias Mine Vander, que la Commune d’Yverdon-les-Bains a mandatée pour habiller l’Hôtel de Ville durant les travaux de rénovation, qui dureront neuf mois.Un projet d’envergure, devisé à 30 000 francs, mené au pas de charge en à peine trois mois. «Nous avons démarré le 15 janvier, confirme Patrick Genoud, responsable de la communication. Il fallait faire vite, car rien que l’impression a pris un mois.»

Le choix de la Ville concernant l’artiste s’est rapidement porté sur Mine Vander, designeuse- styliste, qui fut également directrice du Musée suisse de la mode à Yverdon entre 2008 et 2009. «Nous voulions quelqu’un de la région et Yasmine connaît les moindres recoins de cette place Pestalozzi. Nous savions qu’elle respecterait le lieu», plaide encore Patrick Genoud.

C’est avec passion que cette dernière a relevé le défi. «On m’a donné carte blanche ! C’est incroyable !», s’enthousiasme-t-elle encore aujourd’hui, même si elle a toujours eu conscience de travailler pour une ville et toute sa population.

Révéler l’intérieur

Mine Vander est donc partie sur l’idée de révéler en dessin la vie quotidienne à l’intérieur du bâtiment, de la salle des mariages à celle du Conseil communal, passant par les archives et les différents bureaux. L’œuvre est truffée de clins d’œil comme la robe rouge (qui est l’un des modèles créés par le fameux couturier yverdonnois Robert Piguet) ou les ballons jaunes (comme ceux lâchés lors du clip Happy from Yverdon).

L’Yverdonnoise a dû travailler dans le plus grand secret. Seul son compagnon, Grégoire Leresche, dont l’entreprise à Genève, RS Solutions, a réalisé et offert les scans, était au courant. Même la Municipalité, qui avait donné son feu vert sur la base du concept, a découvert l’oeuvre au dernier moment.

La bâche, qui est en fait un filet enduit de vinyle, restera en place jusqu’en décembre. Rien n’a encore été décidé pour la suite, même si des contacts ont été pris pour la transformer en sacs ou en tableaux. En attendant, elle est à découvrir jusqu’à la fin de l’année sur la place Pestalozzi.

Retrouvez toutes les anecdotes entourant le projet sur le blog de l’artiste : www.minevander.com

Yan Pauchard