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Michel Bory signe une affaire palpitante

3 juillet 2014

Après la retraite de son inspecteur Perrin, l’écrivain de Grandson a écrit un nouveau roman, «opération rhapsodie», qui se déroule dans une région qu’il connaît bien et où la poursuite de Max le fugitif est vécue comme un véritable scénario de film.

Michel Bory devant Grandson. La trame de son nouveau roman se déroule dans une belle région, sur la frontière entre les cantons de Berne et Fribourg.

Michel Bory devant Grandson. La trame de son nouveau roman se déroule dans une belle région, sur la frontière entre les cantons de Berne et Fribourg.

Dès qu’on lit les premières pages, on a envie d’aller jusqu’au bout du nouveau roman de Michel Bory afin d’en connaître rapidement l’épilogue et de savoir comment Max le fugitif a finalement été arrêté par la police. Tant il est vrai qu’avec «Opération Rhapsodie», l’écrivain de Grandson conduit le lecteur sur le terrain d’une filature hyper-réaliste dont il reconstitue, minute après minute, le film des événements.

Après la retraite de son fameux commissaire Perrin, personnage principal d’une dizaine de livres qui ont connu un beau succès, Michel Bory place cette fois-ci ses protagonistes dans une région qu’il affectionne : «J’allais en son temps chaque année faire la même balade entre Morat (canton de Fribourg) et Laupen (canton de Berne) avec mes enfants et j’ai projeté l’affaire d’espionnage que je raconte dans ce périmètre géographique».

Pour être le plus près possible de la réalité, il s’y est d’ailleurs rendu à nouveau l’an dernier et a fait un travail méticuleux de reconnaissance. À tel point qu’il a éveillé les soupçons de certains habitants… On s’en rend compte parfaitement lors de la filature des agents de la sûreté et d’une inspectrice pas comme les autres, qui sert d’appât et qui conduira Max, un ancien colonel de l’Armée suisse et ex-espion soviétique, à mordre à l’hameçon.

Les valises du KGB

«En fait, l’idée de base m’est venue lorsque j’ai parcouru l’exposition sur les Services secrets qui se tient au château de Morges, poursuit Michel Bory. Je suis tombé sur cette valise métallique qui avait été enterrée en 1966 près de Belfaux (FR) par Mitrokhine, un agent du KGB, et qui n’a été retrouvée qu’en 1998 par les Services de la Confédération. J’avais suivi cette histoire à l’époque. On sait que trois autres de ces valises avaient été enfouies sur le plateau suisse, prêtes à exploser si on les ouvrait sans code, pleines de documents, d’objets divers et surtout de billets de banque.

J’ai donc construit mon scénario autour de l’une d’entre elles, dont Max est le seul à connaître le lieu où elle a été enterrée et est déterminé à la retrouver pour empocher le magot qu’elle renferme.

S’en suit cette course poursuite de l’inspecteur Achille et de ses collaborateurs jusque dans une forêt profonde et sous une pluie battante près de Laupen. Avec notamment, en toile de fond, une jeep Willys qui les mènera d’abord sur une fausse piste et un Bed and Breakfast où se dénouera l’affaire : fin d’une histoire palpitante qui ne manque pas de rebondissements.

Roger Juillerat