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Un ballon XL pour un plaisir XXL

30 décembre 2015

Kin-ball – L’étandard sportif du Nord vaudois se met à l’heure du kin-ball. Après Yverdon, un deuxième club a vu le jour, à Grandson, et fait ses débuts en championnat.

L’équipe des Panthères du Nord vaudois: Alexia Page (51) à la frappe, Fabrice Montandon (30), Alexis Blanco (0) et Clément Martin (13) dans la cellule. © Pfaender -a

L’équipe des Panthères du Nord vaudois: Alexia Page (51) à la frappe, Fabrice Montandon (30), Alexis Blanco (0) et Clément Martin (13) dans la cellule.

Le kin-ball gagne du terrain. Après le club d’Yverdon, la région en compte un deuxième, établi à Grandson. Les Panthères du Nord vaudois ont vu le jour en septembre dernier. Créé par un ancien joueur de l’équipe yverdonnoise, Fabrice Montandon, ce club souhaite se positionner en alternative à celui de la Cité thermale, en regroupant les adeptes du kin-ball de toute la région. «Je ne me sentais plus à ma place dans la formation, regrette l’Yverdonnois. L’esprit d’équipe n’était plus au rendez-vous.» L’idée de créer un club a fermenté pendant quelques mois dans la tête de Fabrice Montandon, avant qu’il franchisse le pas, au début de l’été passé.

«J’avais à coeur de créer un club de toute pièce, sur de nouvelles bases, avec des valeurs qui me sont propres.» Objectif réussi, c’est le moins que l’on puisse dire: le Kin-ball Club du Nord vaudois (KCNV) est l’unique formation de Suisse qui n’est pas rattachée à une ville. Si le club ne compte, pour le moment, qu’une équipe, Alexis Blanco, joueur et responsable de la communication des Panthères, se montre optimiste: «Nous avons une vision novatrice, la volonté de développer le kin-ball dans tout le Nord vaudois, pas uniquement dans la région de Grandson. La promotion de ce sport fait partie intégrante du projet du club.»

Peu connu du grand public, le kin-ball gagne, pourtant, du terrain. Si le nombre d’adeptes de ce sport reste, pour l’heure, très largement inférieur au football, au hokey ou au volleyball, la tendance est à la hausse. La philosophie de jeu -unique- de ce sport originaire du Québec y est certainement pour quelque chose. Alors que l’aspect coopératif est, souvent, marginalisé dans les autres sports collectifs, cette dimension est, ici, indispensable de par la taille disproportionnée du ballon. «Le kin-ball met en valeur l’esprit d’équipe, la coopération et la solidarité entre les joueurs, s’enthousiasme Fabrice Montandon. C’est un sport qui repose sur le fair-play, où l’individualisme n’existe pas.» Accessible à tous, quelque soit l’âge ou le sexe, le kin-ball peut aussi être pratiqué en famille, à l’image de ce qui se fait dans le club de Cudrefin, où un père de famille joue dans la même équipe que sa fille.

Avec une dizaine de membres actifs, le KCNV ne compte qu’une équipe, pointant à la 4e place du championnat de LNB. Composée en grande partie de joueurs novices, la jeune formation nord-vaudoise n’a pas à rougir de ses résultats. Mieux, à l’heure du bilan de la mi-saison, Fabrice Montandon, également président du club, ne cache pas sa satisfaction et sa fierté: «L’équipe est en position idéale pour jouer les demi-finales et, pourquoi pas, une finale lors des playoffs de fin de saison. C’est un bilan très positif pour une première participation en championnat.»

 

Règles du kin-ball

Créé en 1986 au Québec, le kin-ball est un sport collectif mixte, où trois équipes de quatre joueurs se trouvent simultanément sur le terrain de jeu. Une partie comporte sept périodes. La première équipe qui remporte trois manches gagne le match.

Une des équipes lance le ballon et doit désigner une équipe adverse. Le lancer doit se faire quand tous les joueurs de l’équipe A ont un contact avec le ballon. Seul un joueur le frappe. L’équipe nommée doit rattraper le ballon sans qu’il ne touche le sol. Si elle n’y parvient pas, un point est accordé aux autres. Si elle récupère le ballon, c’est à elle de le relancer en désignant, à son tour, l’équipe qui doit le réceptionner.

Simon Gabioud