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Un dernier adieu poignant

27 juillet 2016 | Edition N°1794

 Yverdon-les-Bains – Hommage à Kayla et Cristina

Cette cérémonie d’adieu était aussi l’occasion d’allumer une dernière bougie en mémoire des victimes. ©Simon Gabioud

Cette cérémonie d’adieu était aussi l’occasion d’allumer une dernière bougie en mémoire des victimes.

L’émotion était vive, au Temple d’Yverdon-les-Bains, hier après-midi. Profondément émus, nombreux sont les habitants de la Cité thermale et d’ailleurs à s’être rassemblés pour rendre un dernier hommage à Kayla, 6 ans, et à sa maman Cristina, enterrées dans l’intimité hier matin et toutes deux décédées lors des attentats de Nice, le 14 juillet dernier.

Une semaine, jour pour jour, après le vibrant hommage public rendu aux deux victimes sur la place Pestalozzi, autorités municipales, cantonales -en la personne de la conseillère d’Etat Béatrice Métraux-, représentants des Etats français et brésiliens en Suisse, famille, amis et anonymes ont souhaité prendre part à cet ultime moment d’adieu, de séparation et de recueillement auprès de Kayla et de Cristina, fauchées bien trop tôt, en plein bonheur, en plein envol.

Ambiance recueillie à la sortie du Temple. ©Simon Gabioud

Ambiance recueillie à la sortie du Temple.

Nathalie, la soeur d’un père de famille orphelin de sa femme et de sa fille, a profité de ce moment de communion pour rendre un vibrant hommage à sa nièce, Kayla, «un rayon de soleil avec un coeur énorme comme la terre» et à sa belle-soeur Cristina, «la belle et la forte supermaman », qui a réussi à sauver sa plus jeune fille, Kiméa, qu’elle allaitait encore.

Mais c’est lorsque la musique de la Reine des neige -que la petite Kayla ne se lassait pas d’écouter- a résonné dans le Temple, qu’un frisson a parcouru l’assemblée. Pour certains, les mains semblaient contenir les sanglots. Pour beaucoup, elles n’y arrivaient pas et les larmes ruisselaient sur leur visage, bercé par une douceur et une douleur infinie.

Au moment de caresser du regard une ultime fois les photos des deux défuntes déposées sur l’autel, c’est un message de paix et d’espoir qui résonna, cette fois-ci, dans le Temple. Celui de continuer à vivre, et ne pas céder à la peur. Comme l’auraient très certainement souhaité Cristina et sa fille, Kayla.

Simon Gabioud