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Les marins de demain se forment sur le lac

19 août 2015

Yvonand – Initiation aux loisirs nautiques

rendez-vous des jeunes moussaillons. ©  Christiane Baudraz

Le rendez-vous des jeunes moussaillons.

Aux abords du port d’Yvonand, tous les après-midis de cette dernière semaine des vacances scolaires, Bernard Durrer, du Cercle nautique des Tapa-Sabllias, initie patiemment aux loisirs nautiques une douzaine de moussaillons. Si pour certains, la voile semble n’avoir plus beaucoup de secrets, pour d’autres c’est la plongée dans la découverte.

Mis en confiance, répartis par groupe et coachés par les plus grands, les petits marins d’eau douce surmontent rapidement l’appréhension des premiers moments. Initier des jeunes à la voile, c’est avant tout leur apprendre les rudiments de sécurité mais aussi: gréer, mettre à l’eau, entraîner les manouvres, sentir le vent. Cela ne suffit pas à Bernard Durrer, qui souhaite aussi faire découvrir et transmettre le respect du littoral. A entendre les rires qui s’élèvent du port, les voies de la réussite semblent trouvées.

Devant le port de Grandson, les petites voiles blanches des Optimist égayent le plan d’eau, une douzaine de samedi matin à la belle saison. Depuis de nombreuses années, inlassablement et patiemment, François Guidoux, du Cercle de la Voile de Grandson, entouré de moniteurs compétents, enseigne les rudiments de la voile à une quinzaine d’enfants, filles et garçons confondus. Avec toujours autant de plaisir, il constate une certaine évolution. «Il y a encore quelques années, un enfant choisissait la voile comme sport et se donnait à fond. Maintenant, les enfants tâtent un peu de tout, zappent rapidement sur autre chose, surtout en raison des conditions météorologiques. Ils doivent aussi planifier leur temps en fonction de diverses autres activités. Le groupe actuel a du plaisir à naviguer, mais pas nécessairement l’esprit compétitif, ce qui n’est pas grave. Ils apprennent à connaître leurs limites, les règles de sécurité et celles de régate, les manoeuvres, mais surtout, passent de joyeux moments sur l’eau. C’est déjà un grand cadeau de les entendre hurler de rire et de les voir s’éclabousser dans la bonne humeur.» Modeste et retenu, François Guidoux relève tout de même qu’il a vu naître une graine d’excellents navigateurs et même des champions au fil des ans: les frères Truffer, Mathieu et Sébastien, Simon Bovey et Sébastien Guidoux, son fils, sacré champion d’Europe ce printemps, en Star.

Alors, «Maman les p’tits bateaux» a encore un bel avenir…

Christiane Baudraz