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Les sauveteurs des Iris se préparent pour la saison d’été

22 mai 2015

Yverdon-les-Bains – Les membres de la structure, dont le but est de venir en aide aux personnes en difficulté sur le lac, ont peaufiné leur formation à travers différents exercices ce printemps. En voici un aperçu.

Andrea Gasser s’est mouillé pour que ses coéquipiers s’entraînent à redresser un catamaran. © Champi

Andrea Gasser s’est mouillé pour que ses coéquipiers s’entraînent à redresser un catamaran.

Le lac de Neuchâtel devrait, n’en déplaise aux conditions météorologiques actuelles, accueillir prochainement son lot de plaisanciers. Des navigateurs qui, comme chaque année, pourront compter sur la bienveillance des membres du Sauvetage des Iris. Fondée en 1961, la société est, au même titre que la Brigade du Lac, bien ancrée dans le paysage lacustre d’Yverdon-les-Bains et des communes environnantes. Une longue présence et une grande expérience qui ne dispensent pas les sauveteurs d’exercices réguliers, pour être parfaitement opérationnels au moment fatidique.

Le 19 février, les sauveteurs se jetaient déjà à l’eau pour répéter les mouvements qui pourraient sauver des vies. Mais, cette année, leur premier rendez-vous a eu lieu à la piscine d’Yverdon-les-Bains. «L’eau du lac est encore trop froide», commente, avec le sourire, Lionel Guichard, responsable de la formation, avant d’expliquer les exercices de la soirée. Que serait un sauveteur sans connaître son matériel? La soirée a permis aux bénévoles d’entraîner leur lancer de la boutée et de répéter les étapes à suivre pour sortir un blessé de l’eau, en posant une minerve avant d’utiliser la planche.

Cinq essais ont été nécessaires pour remettre à flot l’embarcation. © Champi

Cinq essais ont été nécessaires pour remettre à flot l’embarcation.

La rencontre du 25 mars dernier, au quartier général de la société, a permis aux membres des Iris de se familiariser avec l’emploi d’un défibrillateur acquis l’année dernière. Une partie théorique, sous la conduite de Serge Vallon, membre du comité de la société de sauvetage d’Yverdon-les-Bains, a précédé le passage à l’exercice proprement dit. L’occasion, pour les participants, de prendre connaissance de la marche à suivre à observer pour prêter main-forte à une victime. L’instructeur a tenu à rendre attentif à l’importance de donner l’alerte avant de passer à la prise en charge en cas de non respiration de la personne en détresse. Une fois les patchs posés, place à l’enclenchement du défibrillateur, dont le fonctionnement est expliqué par Lionel Guichard. Après le choc, le sauveteur produit un massage cardiaque jusqu’au nouveau pointage, programmé deux minutes trente plus tard. Un massage cardiaque dont les participants ont pu vérifier leur maîtrise, à travers le contrôle de paramètres clés, comme le positionnement de mains lors des compressions, la cadence à observer et la technique d’insufflation.

Au secours d’un catamaran

Les gilets de sauvetage compliquent la pose de la minerve... © Michel Duperrex

Les gilets de sauvetage compliquent la pose de la minerve…

Le troisième exercice de l’année a, enfin, permis aux sauveteurs des Iris de goûter à l’eau du lac. L’objectif de la mission du 2 mai était de secourir un petit catamaran se trouvant à l’envers. Après avoir attaché les sangles aux deux embarcations, les sauveteurs accélèrent, alors que le barreur en détresse s’agrippe à l’avant de son voilier pour faire contrepoids, tout en restant prêt à sauter de côté au moment où son bateau se redresse. «Les coques des nouveaux catamarans sont trop fragiles pour les faire pivoter sur le côté. Nous devons trouver la bonne vitesse pour qu’il se renverse par l’avant, sans que la pression des sangles ne casse la structure», explique Serge Vallon. C’est seulement lors de la cinquième tentative que la manoeuvre a fonctionné. «La technique exercée marche mieux avec les catamarans plus gros», commente Lionel Guichard, satisfait du travail effectué par les sauveteurs des Iris.

 

Bientôt un nouvel outil de travail

Les quelque trente-cinq sauveteurs bénévoles du Sauvetage des Iris avaient besoin d’un nouveau bateau pour continuer à garantir, dans les meilleures conditions, leurs interventions 365 jours par an, 24 heures sur 24. Après deux ans de recherches et d’études, la construction de la nouvelle embarcation a été confiée à la société Crown Services Sagl, basée au Tessin. «La coque est terminée. Si tout se passe bien, le bateau devrait arriver mi-juillet», indique Serge Vallon, vice-président de la société de sauvetage régionale.

D’une longueur de 10 mètres pour 3,20 mètres de large, le nouvel outil de travail qui a, entre autres avantages, sa stabilité et un grand nombre de places de rangement, sera conçu en aluminium. Il représente un budget de 525 000 francs, aménagements et matériel compris.

Muriel Aubert

Ludovic Pillonel