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Pneus abandonnés en plein champ

22 janvier 2016

Mathod – Des inconnus ont déposé des centaines de pneus sur les terres d’une famille d’agriculteurs, laquelle doit se résoudre à payer pour leur incinération.

Marc-André Rochat doit faire face à une situation rocambolesque. © Carole Alkabes

Marc-André Rochat doit faire face à une situation rocambolesque.

Leur matinée d’alors aurait dû se dérouler de manière standard, mais c’était sans compter sur une découverte improbable faite dans les champs, entre Mathod et Ependes. «Mon fils est parti au silo chercher du fourrage pour les bêtes. Il m’a téléphoné et dit: tu ne sais pas quoi? Quelqu’un a déversé des pneus», se souvient Marc-André Rochat. Cet agriculteur à la retraite n’était pourtant pas arrivé au bout de sa stupéfaction.

«Je m’imaginais qu’il y avait quatre pneus, mais non… Il y en avait plutôt dans les 400», s’offusque-t-il. Une plainte a été déposée auprès de la Gendarmerie contre les mystérieux auteurs du méfait perpétré à la faveur de la nuit. «Les gendarmes ont dit qu’ils prenaient note et cela s’est arrêté là», déplore Marc-André Rochat.

Un peu plus d’un mois après les faits, sa colère est quelque peu retombée, mais le problème de l’élimination de cet indésirable amas de caoutchouc demeure bien présent.

Elimination coûteuse

«J’ai contacté la cimenterie d’Eclepens. On nous a demandé de payer 800 francs pour les incinérer. Je vais tenter de renégocier avec eux, mais je dois attendre mi-février, car elle ne peut pas les récupérer avant», déclare Marc-André Rochat, tandis que son fils déplace les pneus des abords du silo à l’arrière de la fosse à purin.

«Nous ne voulons pas qu’ils soient trop visibles depuis la route. Il ne faudrait pas que d’autres personnes aient la même idée. Il faut aussi libérer la place pour la construction d’un poulailler industriel, qui va démarrer le mois prochain», précise l’habitant de Mathod.

Aux dires de ce dernier, il ne s’agit pas d’un cas sans précédent. «Les policiers ont signalé à mon fils que quelqu’un avait loué une ferme ou un hangar du côté de Lausanne. Il a rempli cet endroit de pneus, puis s’est volatilisé», indique Marc-André Rochat.

Ludovic Pillonel