«La maladie est plus grave que prévue»
14 mars 2011Football – Challenge League - Le déclic n’a pas eu lieu à Bienne. Au grand dam de Vittorio Bevilacqua, Yverdon Sport s’est incliné et n’a pas proposé grand-chose.
«La maladie est plus grave que prévue, que ce à quoi je m’attendais en acceptant la tâche difficile d’essayer de sauver Yverdon Sport.» Vittorio Bevilacqua était amer, au terme de la partie qui a opposé son équipe à Bienne, hier à la Gurzelen. Et il avait de quoi. Car si -point positif- la formation de la Cité thermale a enfin trouvé le chemin des filets, la défaite concédée n’arrange pas ses affaires. Pire: une fois le troisième but encaissé, les Yverdonnois ont paru résignés, incapables de faire preuve de l’état d’esprit qui sera attendu d’eux ces prochains mois.
Pourtant, longtemps, les supporters nord-vaudois qui avaient fait le déplacement ont cru aux chances de leur équipe. Dominés en début de partie, les protégés de Vittorio Bevilacqua résistaient farouchement et, même, ils semblaient bénéficier d’une certaine réussite, comme lorsqu’à la 34e minute de jeu, Ramon Egli, complètement seul, voyait son petit lob manquer la cage après avoir trompé Anthony Basso.
Malheureusement, tout s’écroula en nonante secondes. Une frappe pure signée Pietro Di Nardo, une tête parfaitement croisée de Charles-André Doudin. A la 43e, le score était nul et vierge. A la mi-temps, les Seelandais comptaient deux longueurs d’avance. Pour Yverdon Sport, la pillule était dure à avaler, mais les Nord-Vaudois sont revenus des vestiaires avec les meilleures intentions du monde. Deux minutes après la reprise, Mustafa Sejmenovic, qui a retrouvé son poste en défense centrale et son brassard de capitaine, donnait un peu d’espoir aux siens.
Alors, il était permis de penser que tout restait possible. Mais actuellement, entre Bienne et YS, il y a un monde, celui de la confiance. Si les joueurs offensifs bernois -Morello, Doudin, Etoundi, Mathys, tous excellents- se ménagent des occasions à partir d’un rien, ceux d’Yverdon Sport peinent à trouver leurs marques. «Ridge Munsy, par exemple, a fait un très bon match au niveau de l’intensité… Mais souvent, il fait le mauvais choix», regrettait Vittorio Bevilacqua. Bienne a marqué un nouveau but et, à 3-1, les Yverdonnois n’ont plus réussi à porter le danger devant la cage adverse, comme tétanisés devant l’imminence d’une nouvelle défaite à l’allure inexorable.
Le tableau est sombre, mais pas noir: les Yverdonnois, hier, ont une nouvelle fois montré, par moments, qu’ils savaient jouer au football, et plutôt bien. Leur défi capital sera de parvenir à se libérer, reprendre confiance malgré tout. Ceci dit, qu’ils se rassurent: toutes les formations qu’ils vont devoir affronter ne sont pas du calibre de ce FC Bienne, séduisant.