«Oui à l’adhésion, non aux statuts»
4 mai 2012Les sept communes unies cherchent le dialogue.
«On ne peut pas constituer une région forte avec la prédominance d’une commune, quelle qu’elle soit!» Marc-André Cornu, syndic de Champagne, n’a pas changé de ligne depuis le début du processus de régionalisation des pompiers nord-vaudois. Lui et six syndics de la région se font les porte-parole de la décision de leur conseil respectif de ne pas accepter les statuts de cette nouvelle association de défense incendie, mais tiennent à faire savoir qu’ils désirent toujours y adhérer. Le problème est clairement identifié: Yverdon, ville-centre, aura la majorité à l’exécutif de cette nouvelle association, mais disposera également d’un droit de veto au législatif.
Une «toute-puissance» qui a amené les Municipalités des sept communes (sur la quarantaine que comptera l’association, laquelle n’est pas encore créée) à dire non à ces statuts. Les conseils (communal à Champagne, général à Fiez, Novalles, Bonvillars, Provence et Grandevent) ont suivi leur Municipalité, même si les conseillers généraux de Fontaines ne se sont pas encore manifestés.
« Nous voulons y adhérer »
«Le message que nous voulons faire passer, et que nous avons toujours voulu faire passer, est que nous voulons adhérer à cette association! Nous voulons simplement que celle-ci soit démocratique. Comme depuis le début, nous voulons nous asseoir autour d’une table et qu’une réflexion logique accompagne ces discussions. Dans l’ancien district de Grandson, nous avons toujours été habitués à une certaine justice démocratique», précise Didier Fardel, syndic de Fiez. Au bout de la table, Claude-Alain Briod, syndic de Grandevent, regrette quant à lui la tournure des événements par rapport à son corps de sapeurs-pompiers: «Nous voulions nous affilier au corps de Fontaines, Novalles et Fiez, mais l’ECA nous l’a refusé, nous répondant même assez mal, je trouve. Nous avons donc dû trouver un commandant du feu… qui est le même que celui des trois communes précitées, mais nous sommes considérés comme un corps indépendant.»
Les sept syndics ont un langage commun, autant à l’attention des autorités de l’Association qu’à leurs citoyens. Oui, ils veulent faire partie de cette régionalisation. Mais oui, ils veulent aussi que celle-ci ait une répartition des responsabilités à leurs yeux plus juste.