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«Je ne comprenais pas pourquoi je ne jouais pas»

4 décembre 2009

Lucien Dénervaud a fait quatorze apparitions sous le maillot yverdonnois, comme ici face à Winterthour. ©Champi

Lucien Dénervaud a fait quatorze apparitions sous le maillot yverdonnois, comme ici face à Winterthour. ©Champi

Lucien Dénervaud a passé le printemps dernier à Yverdon Sport, mais il ne s’y est pas imposé. Depuis, il a rebondi du côté du FC Bienne, qui accueillera son ancienne équipe dimanche à 15h. 

Sous les couleurs du FC Bulle, Lucien Dénervaud a livré une saison 07-08 fantastique en 1re ligue. 31 matches, 27 buts. Il s’est retrouvé propulsé en Super League, embauché par Young Boys, où tout ne s’est pas passé comme prévu. Alors, il a été prêté à Yverdon Sport, en Challenge League, pour le deuxième tour de la saison dernière. L’idée, reculer pour mieux sauter. Malheureusement pour lui, le Fribourgeois ne s’est pas imposé dans le Nord vaudois et, cet été, il a plié bagages, longé le lac de Neuchâtel, pour atterrir au FC Bienne, où il semble se refaire une santé. Dimanche, à 15h au stade de la Gurzelen, il espère vivement prouver sa valeur à ses anciens coéquipiers.

La Région: Lucien, quel souvenir gardez-vous de votre passage à Yverdon?

Lucien Dénervaud: C’était une bonne expérience. L’ambiance était excellente et je me suis fait des amis. Mais au niveau du football, j’ai vécu des moments difficiles.

Pourquoi n’avez-vous pas réussi à vous imposer?

En fait, j’avais du mal à comprendre pourquoi je jouais si peu. A l’entraînement, je n’étais pas moins bon que les autres. Mais voilà: Yverdon Sport apporte beaucoup d’attention au Trophée M21 (système qui récompense financièrement les clubs qui alignent des jeunes joueurs formés en Suisse, ndlr) et j’étais déjà trop vieux, à 22 ans, pour être intéressant de ce point de vue-là. Quoi qu’il en soit, il faut savoir tourner la page.

Comment votre départ a-t-il été orchestré?

Je souhaitais partir, pour avoir plus de chances de jouer. J’en ai parlé à Young Boys, à qui j’appartiens toujours et qui a un partenariat avec le FC Bienne. Aller là-bas me paraissait être une bonne solution, d’autant que l’entraîneur a tout de suite dit qu’il compterait sur moi et que Franck Madou partait à Lausannne.

Vous avez marqué quatre buts en treize matches. Des statistiques satisfaisantes?

On peut toujours faire mieux, mais Giuseppe Morello a beaucoup marqué et, au final, tant que nous gagnons, ça va. Et là, nous livrons une bonne saison. Avant notre défaite du week-end dernier, nous restions sur deux mois et demi sans revers. Nous allons nous reprendre contre Yverdon Sport!

Vous êtes passé de la 1re ligue à la Super League, pour finalement jouer en Challenge League. Où se situe votre véritable niveau de jeu, actuellement?

Je le situe entre la Challenge League et la Super League. Il y a un gros saut entre la 1re ligue et la Super League. A Bulle, j’avais trois entraînements par semaine. A Young Boys, c’était le triple. Le corps n’a pas suivi et j’ai enchaîné les blessures. Désormais, l’idée, c’est vraiment de profiter de mon passage en Challenge League, pour avoir une nouvelle chance dans l’élite à l’avenir.

A quel type de match vous attendez-vous, dimanche?

Un match très serré, probablement assez fermé. Les deux équipes sont proches, comme en témoigne le classement. J’espère une victoire biennoise!

Lionel Pittet