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«Une deuxième édition est possible»

20 octobre 2010

La Maison d’Ailleurs, en collaboration avec le Théâtre Bennon Besson, a organisé le week-end dernier un festival de science-fiction. Les organisateurs sont ravis d’avoir fait connaître ce genre au grand public qui a répondu présent.

Scilla Valsangiacomo, présidente du festival, Nathalie Saugy, municipale et Jean-Philippe Epitaux, durant la cérémonie d’ouverture.

Scilla Valsangiacomo, présidente du festival, Nathalie Saugy, municipale et Jean-Philippe Epitaux, durant la cérémonie d’ouverture.

Onze projections, un atelier d’écriture et un autre de dessin, un concours de courts-métrages et une conférence, les organisateurs avaient vu grand le week-end dernier pour ce premier festival de la science-fiction à Yverdon. «Le festival a commencé doucement. Le vendredi, le premier film était à 17h, les gens sortent alors à peine du travail. C’était peut-être un peu tôt. Et le programme est touffu», reconnaît Jean-Yves Crettenand, responsable presse du festival et membre des Amis de la Maison d’Ailleurs.

«Mais au final, nous sommes satisfaits. Le samedi et le dimanche, il y avait nettement plus de monde. Il s’agit de notre première édition, tout est découverte, il faut apprendre de ses erreurs», ajoute-t-il. Et de relever avec satisfaction que bon nombre de familles ont fait le déplacement: «Beaucoup de parents ont regardé ET à la télévision lorsqu’ils étaient jeunes et sont revenus dimanche le montrer à leurs enfants. L’occasion aussi de le voir sur grand écran.»

A la base, la manifestation est née dans le cadre du 750e anniversaire de la ville. Les organisateurs n’excluent pas pour autant de rééditer l’expérience. «Peut-être dans deux ans, il faut réfléchir», répond Jean-Yves Crettenand.

«La Maison d’Ailleurs est unique en Europe. Ce qui fait quand même d’Yverdon un fief de la science-fiction», souligne Jean-Philippe Epitaux, président de l’association des Amis du musée. La science-fiction, bien souvent, est réservée à quelques initiés. Jean-Philippe Epitaux déplore qu’elle «soit devenue un ghetto culturel qu’il s’agit aujourd’hui de décloisonner.» Le responsable presse surenchérit: «Si nous avons pu faire découvrir à un jeune un film des années 60, comme Barbarella, alors notre but est atteint.»

L’atelier écriture a réuni, samedi, six personnes autour de Vincent Gessler, auteur suisse. Et aux dires de Jean-Yves Crettenand, l’atelier dessin a aussi eu du succès: «Samedi, les enfants étaient très concentrés, c’était bien. Dimanche, la moyenne d’âge avait baissé, ils étaient un peu plus dissipés.» Un père de famille le confirme: «Mon fils était peut-être un peu jeune, il a surtout dessiné ce qu’il avait vu auparavant à l’écran.» La sélection s’est avant tout portée sur des grands classiques. Le festival se voulait fédérateur. «Le cinéma attire facilement du monde. Plus que la littérature. Mais peut-être que quelques spectateurs se tourneront vers les livres à la sortie des projections», espère Jean-Yves Crettenand.

Une conférence, pour éclairer le grand public sur ce qu’est la science-fiction a même été donnée par Jean-François Thomas, auteur et président du Conseil de fondation du musée. Il a utilisé l’image d’un chat qui parle: «Dans un film fantastique, ce phénomène ne va étonner personne, les autres personnages vont lui répondre. En science-fiction, si le chat parle c’est, par exemple, parce qu’on lui a implanté une puce qui lui donne cette capacité.»

Sonia Délèze