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L’homme qui veut redonner au lac de Joux ses lettres de noblesse

26 juillet 2016 | Edition N°1793

Aviron – Le Chamblonnois Ulrich Petereit, 88 ans, souhaite faire revivre des régates sur le plan d’eau de la Vallée.

Ulrich Petereit se maintient en forme sur son rameur. ©Michel Duperrex

Ulrich Petereit se maintient en forme sur son rameur.

A 88 ans, Ulrich Petereit n’a pas oublié ses premières amours : l’aviron. Affable sur le sujet, l’Allemand a notamment ressorti des reliques septantenaires, témoins d’un passé lointain durant lequel il naviguait déjà sur les plans d’eau, rames aux poings.

Alors que l’Amicale des membres honoraires de l’Union Nautique Yverdon-les-Bains, qui lui est si chère, est en sommeil depuis quelque temps déjà, le Chamblonnois entend la redynamiser. «Nous (réd : les membres de l’Amicale) avons tous entre 70 et 90 ans et nous cherchons une nouvelle activité», pose celui qui ne se satisfait plus de la seule choucroute annuelle. Au contraire, il grouille d’idées et la lecture d’un article mentionnant l’absence de l’équipe nationale australienne d’aviron, l’an dernier, à la Vallée, a fait l’effet d’un coup de fouet. Voici désormais Ulrich Petereit reparti comme en quarante, avec la volonté de redonner au lac de Joux ses lettres de noblesse. «Pour la pratique de l’aviron, c’est le meilleur plan d’eau de Suisse, après le Rotsee. Là-bas, il y a régulièrement des compétitions mondiales qui sont organisées (réd : des manches de Coupe du monde) alors qu’ici, il n’y a plus rien», regrette-t-il.

Ni une, ni deux, Ulrich Petereit a sondé son compère de l’Amicale, Raymond Bourquin, du Sentier, qui semble adhérer au projet. Dès lors, le Chamblonnois envisage de mobiliser le reste de la troupe, afin d’aider financièrement à faire revivre les régates sur le miroir combier. «Avec nos âges avancés, on siffle sur le dernier trou, mais dès mon retour de voyage (réd : il est allé visiter sa soeur aux Etats-Unis), je prendrai contact avec les deux clubs d’aviron du lac de Joux», promet celui qui n’en est pas à ses derniers coups de rames, lui qui effectue 107 mouvements quotidiens sur un rameur, chez lui.

Des projets plein la tête, il envisage, en août prochain, d’aller déposer sa Julie rousse, un skiff fabriqué en 1931 par Stämpfli, à L’Abbaye. Une forme d’acte fondateur de son projet ambitieux pour la région.

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Marc Fragnière