Football – Coupe de Suisse – Ce sera la fête à Donneloye, dimanche, à l’occasion de la venue du FC Le Mont. Pilier des Oies, Nicolas Stübi se réjouit d’affronter des pros, une première, dans la carrière de l’ex-junior d’Yverdon Sport.
La venue du pensionnaire de Challenge League, le FC Le Mont, dimanche à 15h, sur le terrain de Dany Gavillet devrait attirer la grande foule. Du côté des joueurs de Donneloye, on a marqué d’une croix rouge dans les agendas la date de ce derby nord-vaudois contre le locataire de Sous-Ville. Latéral gauche de métier, mais utilisé à tous les postes défensifs selon les besoins de son duo d’entraîneurs, Nicolas Stübi a hâte d’en découdre avec les Montains. D’autant plus qu’il s’agira, pour cet informaticien de gestion, de, quelque part, boucler la boucle.
Arrivé à l’aube de la saison 2004-2005 à Donneloye, le trentenaire se remémore un premier exercice durant lequel les Oies, qui comptaient sur un groupe expérimenté, avaient terminé quatrièmes d’un championnat remporté par… Le Mont. «Je ne me rappelle pas de qui entraînait l’équipe. Par contre, je me souviens très bien que le président Serge Duperret criait déjà depuis le bord du terrain», se marre Nicolas Stübi.
Tandis que le bouillant président montain n’a pas changé d’un iota, le latéral est, de son côté, resté fidèle aux Oies jusqu’à aujourd’hui. Celui qui avait, durant ses vertes années, côtoyé Arnaud Bühler et Xavier Margairaz à Yverdon a même intensifié sa participation à la vie du club, il y a un an et demi. «Je suis désormais dans la commission technique.
Je suis responsable du recrutement pour les trois équipes d’actifs», explique-t-il avant de détailler : «En février 2015, le président Alain Schacher m’a appelé et donné rendez-vous, tôt le lendemain matin, à la gare d’Yverdon. J’étais un peu nerveux, je me demandais ce qu’il me voulait. C’est là qu’il m’a exposé sa volonté de préparer l’avenir en incluant des jeunes dans le comité établi, et il m’a proposé de rejoindre l’équipe dirigeante».
En coulisse et sur le terrain
Du coup, ce clubiste dans l’âme, qui a pris l’habitude de jouer les utilités sur le terrain – «Je joue là où on a besoin de moi. J’ai évolué à toutes les positions défensives. Latéral, central, demi et j’ai même parfois dépanné sur les côtés, peu m’importe, tant que je peux être sur le terrain.» – s’active également désormais en coulisse.
Alors que Le Mont, deuxième club dans la hiérarchie cantonale, s’est professionnalisé et renforcé, Donneloye, néo-promu en 2e ligue, tentera de faire plus que de la figuration face au onze de John Dragani. «Comme tous les petits, on espère avant tout ne pas encaisser de goal en début de match. Le scénario idéal serait de tenir en respect nous adversaires une heure durant, puis de marquer un but à la 70e et de bétonner pour conserver notre acquis», imagine Nicolas Stübi, qui prévient toutefois : «Il ne sera pas question pour nous de simplement balancer de longues balles. On souhaite conserver le ballon au maximum, afin de déranger au mieux la manœuvre de notre adversaire.»
Alors que les poucets de la Coupe tentent parfois de gommer leur déficit technique en accueillant les cadors sur des terrains volontairement bosselés, Donneloye ne pourra pas recourir à ce genre de stratagème pour désarçonner Ibrahim Tall et compagnie : «Notre terrain est un peu petit, mais c’est un billard», pose le taulier du FCD.
De toute manière, il aurait été inconvenant, de la part d’un club qui doit sa présence dans le tableau principal de la Coupe à son classement fair-play, d’user de pratiques discutables pour créer la surprise.