Quand la montagne s’ouvre aux jeunes

Vallorbe et Yverdon – Le responsable du groupe jeunesse du Club alpin est à la recherche de nouveaux membres pour le redynamiser. De l’escalade au ski de randonnée, les activités proposées sont nombreuses.

Le groupe jeunesse permet de découvrir la montagne en toute saison.

Julien Mounoud est, depuis cette année, responsable du groupe -ou organisation jeunesse (OJ)- issu des sections vallorbière et yverdonnoise du Club alpin suisse. Le jeune homme de 25 ans considère l’accession à ce nouveau statut comme un «retour d’ascenseur», tant sa reconnaissance d’avoir pu découvrir la montagne par le biais de l’OJ est grande. «J’ai eu la chance d’être encadré par des moniteurs et des guides qualifiés», explique ce formateur titulaire d’un diplôme Jeunesse+Sport. Il aimerait qu’à son tour la relève se motive à participer aux différentes activités proposées par le groupe. L’hiver, il est beaucoup question de ski de randonnée, alors que l’été fait notamment la part belle à l’alpinisme et à l’escalade, pratiquée tous les deux mercredis à Vallorbe, au mur du Frézillon. Un partenariat avec la salle de Vengabloc, à La Sarraz, permet désormais de poursuivre les entraînements à la même cadence à la fin des beaux jours.

Un camp élargit, chaque année, les horizons des grimpeurs en herbe. L’édition 2016 s’est déroulée la semaine dernière à Annot, dans les Alpes de Haute-Provence, sous la conduite d’un guide, ainsi que de Céline Stern et de son époux, fidèles au poste depuis environ une décennie. «Mon mari était un membre yverdonnois de l’OJ Yverdon, alors que je venais de Vallorbe. La montagne nous a rapprochés. D’ailleurs, pas mal de couples se sont formés par le biais du groupe jeunesse», relève la monitrice, qui a compté Julien Mounoud parmi ses recrues.

Le camp organisé dans les Alpes de Haute-Provence a attiré cinq participants de six à douze ans.

Avant de servir d’agence matrimoniale, l’OJ a pour vocation de sensibiliser les jeunes de la région à la montagne et à ses dangers, afin d’y évoluer de «manière indépendante et sûre», explique Céline Stern. «Certains adolescents sont des têtes brûlées. Ils veulent s’inspirer des vidéos de leurs idoles sur YouTube», observe-t-elle. La nécessité de prendre certaines précautions ne signifie pas, pour autant, que ce milieu naturel est inaccessible. «C’est comme pour tout, quand on a les bases, cela devient facile», commente Céline Stern. Le nouveau responsable Julien Mounoud invite les intéressés -le groupe est ouvert à tous, de 5 à 22 ans- à tester les activités pour se faire une idée, avant de songer à s’inscrire auprès du club alpin. Des moniteurs sont aussi recherchés. «Il faut avoir 18 ans et une petite expérience de la montagne. Nous assurons la préparation à la formation et participons aux frais liés à cette dernière», précise le passionné au bout du fil, tout en vantant le cadre magnifique que lui offrent, à l’instant, les sommets surplombant Zermatt.