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Sylvac souhaite déménager à Y-Parc

15 décembre 2017 | Edition N°2146

Yverdon-les-Bains – La PME spécialisée dans les instruments de mesure de précision a annoncé, hier, vouloir transférer son usine de Crissier au coeur de la capitale du Nord vaudois. Un projet évalué à dix millions de francs.

L’entreprise Sylvac espère pouvoir installer son siège, d’ici à 2019, sur une des parcelles situées derrière la société Safran Colibrys S.A., à Y-Parc. ©DR

L’entreprise Sylvac espère pouvoir installer son siège, d’ici à 2019, sur une des parcelles situées derrière la société Safran Colibrys S.A., à Y-Parc. ©DR

Le parc technologique de la Cité thermale ne cesse d’attirer de nouveaux acteurs. Après le groupe américain de la biopharmaceutique Incyte (lire La Région Nord vaudois du 8 novembre), c’est au tour de la PME Sylvac S. A. D’annoncer sa potentielle implantation à Yverdon-les-Bains. Spécialisée dans les instruments de mesure de très haute précision, la société a déposé, en fin de semaine dernière, une demande de permis de construire pour un bâtiment de 4600 m2, réparti sur trois étages. «La mise à l’enquête est imminente, révèle le syndic de la Ville, Jean-Daniel Carrard. Nous sommes particulièrement fiers, parce que cela montre que nous arrivons à être compétitifs.»

Eric Schnyder, Sylvac

Eric Schnyder, Sylvac

Actuellement, Sylvac S. A. Possède une usine à Malleray, dans le Jura bernois, et une autre à Crissier. Mais la PME souhaite se séparer de cette dernière, devenue trop petite pour ses activités. «Il faut aussi dire que la région de Crissier n’est pas idéale pour l’industrie, confie le directeur général, Eric Schnyder. Contrairement à Y-Parc qui est proche de l’autoroute, bien desservi par les transports publics et, surtout, qui est au coeur d’un pôle d’innovation motivant.»

 

«Un expert nous a dit qu’Y-Parc n’était pas un site adéquat pour notre production en raison de vibrations.» Eric Schnyder, Sylvac

 

 

Et pourtant, la PME, qui avait évalué trois autres localisations, a bien failli renoncer au site nord-vaudois pour y implanter son siège : «Un expert nous a dit qu’Yverdon-les-Bains n’était pas un site adéquat pour notre production en raison de vibrations, précise-t-il. Heureusement que nous avons refait les tests, car nous sommes arrivés à la conclusion inverse.»

Le projet de Sylvac devrait être achevé d’ici à 2019, si tout se déroule sans encombre, et il est estimé à plus de dix millions de francs. Un budget conséquent pour une entreprise qui disait, l’an dernier encore, devoir investir prudemment. «C’est de la pierre, donc c’est une valeur sûre, rétorque Eric Schnyder. La vente de l’usine de Crissier, que je vais officialiser très prochainement, va pratiquement financer l’entier du nouveau bâtiment.»

 

Aucun nouvel emploi

 

Malgré l’ampleur du projet, aucun nouvel emploi n’est prévu. «Je préfère être prudent. L’ensemble des collaborateurs de Crissier (ndlr : soit 48 sur 130 qu’emploie Sylvac) seront transférés à Yverdon-les-Bains, poursuit le patron. Nous visons une croissance de 2,5% par an. Un recrutement n’est donc pas impossible, mais il se fera dans un second temps.»

Le site d’Y-Parc regroupera les départements électronique, optique et software, alors que l’usine bernoise restera compétente dans le domaine de la microtechnique et du stockage. Mais la PME, qui réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 25 millions de francs, espère réussir à robotiser au maximum sa chaîne de production.

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Christelle Maillard