La Commune a présenté, hier, le grand gagnant du concours d’architecture qu’elle avait lancé pour réaliser son nouveau projet muséal.
Depuis plusieurs années, la Ville de Sainte-Croix cherche à réunir ses trois musées – le Musée Baud (lire encadré), le Musée des arts et sciences (MAS) et le Centre international de la mécanique d’art (CIMA) – sur un seul site. Pour ce faire, elle avait obtenu un crédit de 170 000 francs pour lancer un concours d’architecture, dont le nom du grand gagnant a été dévoilé, hier, à l’Espace Alexei Jaccard, à Sainte-Croix. Parmi les 19 dossiers reçus, c’est celui du bureau LVPF, dont le siège vaudois se trouve à Pampigny, qui a emporté l’adhésion unanime des experts.
«Contrairement aux autres projets, le lauréat intègre des éléments de stockage construits comme des armoires et qui seront placés dans les salles d’exposition du CIMA», explique Bernard Zurbuchen, organisateur du concours. Les visiteurs pourront admirer les collections dans des vitrines. Selon cet expert, cela ne signifie pas que ce projet est moins intéressant que ceux qui prévoyaient la construction d’un bâtiment annexe. «Il s’agit de consacrer toute notre énergie pour réaliser et dynamiser ce projet muséal dans l’édifice qui abrite l’actuel CIMA», poursuit-il.
L’architecte Laurent Vuilleumier, du bureau primé, a conçu son projet sur trois étages. Au rez inférieur, les collections du MAS seront présentées au public, tandis que le deuxième étage abritera les collections du CIMA et le troisième celles du Musée Baud. «Nous proposerons des visites guidées au public pour présenter les pièces exceptionnelles de la mécanique d’art», affirme Rachel Gueissaz, représentante du musée MAS. Ce projet architectural est estimé à plus de quatre millions de francs et devrait voir le jour d’ici à 2021.
A la recherche de fonds pour la collection Baud
La Commune a annoncé, hier, qu’elle était toujours à la recherche de fonds pour racheter la collection de boîtes à musique et d’automates du Musée Baud, à L’Auberson. «Pour l’instant, nous avons récolté la somme de 130 000 francs, mais nous sommes encore très loin du compte», révèle le syndic Franklin Thévenaz, qui ne souhaite pas dévoiler le montant total. «Nous voulons éviter que cette collection soit vendue à l’étranger comme celle de la famille Reuge et conserver ce patrimoine dans notre région», souligne-t-il. Pour rappel, la convention d’un éventuel rachat signée entre la Municipalité et la famille Baud arrive à échéance le 30 juin.
