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YF va retrouver ses buteuses

15 août 2018 | Edition N°2310

Blessées depuis l’automne dernier, Tanja Bodenmann et Chloé Nicaty effectuent progressivement leur retour dans l’effectif d’Yverdon Féminin. Elles manqueront la reprise à Bienne demain, mais pourraient rapidement être à disposition.

Si les choses vont un peu mieux depuis le très encourageant second tour réalisé par Yverdon Féminin la saison dernière, il faut bien dire que le club a connu quelques soucis offensifs récurrents ces dernières années. Comble du comble, YF, pas franchement aidé par le sort, a perdu ses deux buteuses Tanja Bodenmann (26 ans) et Chloé Nicaty (24 ans) sur blessure l’automne dernier. Deux déchirures des ligaments du genou gauche qui ont éloigné du terrain les deux Yverdonnoises durant respectivement dix et sept mois.

«Au début, ce n’était pas trop compliqué à gérer. Il commençait à faire vraiment froid, ce n’était pas la pire période pour prendre une pause, sourit Chloé Nicaty. Et puis sont arrivés les gros matches, dont nos duels pour le maintien contre Aarau. A ce moment-là, on n’avait qu’une envie, c’était d’être sur le terrain avec les filles.»

Effectif stable

Au repos forcé, les deux attaquantes ont fait le choix de rester proches du groupe. «L’atmosphère dans l’équipe est vraiment bonne, ça a aidé. On essayait de passer une fois par semaine à l’entraînement et d’assister aux matches lorsque ceux-ci ne se déroulaient pas à l’autre bout de la Suisse», expliquent-elles de concert.

Bonne nouvelle pour l’ambiance collective, Yverdon Féminin n’a enregistré que très peu de mouvements durant l’été, malgré le départ de Frédéric Mauron et l’arrivée d’Admir Bilibani sur le banc. «C’est une première depuis un bon bout de temps. Habituellement, on disait au revoir à une bonne partie de nos coéquipières à la fin de la saison, et de nouvelles têtes débarquaient pour les remplacer. Cette fois, mis à part la promotion de plusieurs M19, l’équipe n’a quasi pas bougé», se réjouit Tanja Bodenman.

Autre avantage pour les deux jeunes femmes, le nouvel entraîneur prône un système plus offensif que son prédécesseur. Dans un 4-3-3 porté sur l’avant, les joueuses offensives auront l’occasion de s’exprimer, bien que ce dispositif ne laisse qu’une seule place à une attaquante de pointe. «Pour l’heure, il n’est pas encore question de prétendre à une place sur le terrain, tempère la Neuchâteloise, qui sort de sa deuxième grosse blessure à un genou. Tout comme Chloé, j’espère être rétablie à la mi-septembre. Même s’il faut encore éviter les contacts, les sensations à l’entraînement sont plutôt encourageantes. Mais je ressens encore certains gênes, notamment lors des sauts.»

Vers une lutte à deux?

Dans cette optique, retrouver la compétition face aux ogres de l’élite que sont Zurich ou Bâle a de quoi effrayer. «On prédisait que les Bâloises allaient souffrir de la perte de leur sponsor principal, mais elles viennent de remporter leurs deux matches de Ligue des Champions. Je n’ai pas l’impression que la LNA se soit affaiblie. De notre côté, on devra mettre le néo-promu Servette-Chênois derrière nous. Le maintien passe par là», lâche Chloé Nicaty. Comme chaque saision, que ce soit avec ou sans ses deux attaquantes, la mission d’YF n’aura rien d’aisée.

 

La «deux» retirée

Avant de se replonger dans le grand bain, Chloé Nicaty et Tanja Bodenmann se seraient bien vues aller engranger un peu de confiance et obtenir certains repères en 2e ligue inter, avec la deuxième équipe. Le club a toutefois fait le choix de retirer sa «deux», faute d’effectif. Le noyau du groupe a en effet décidé de prendre du recul avec le football. Conséquence directe, le contingent de la «une» sera volumineux, et le temps de jeu de plusieurs joueuses risque d’être revu à la baisse. «Le règlement permet à une footballeuse plus âgée de participer aux matches de la formation M19 (ndlr: ainsi qu’une gardienne). Autant dire que cette place risque d’être très demandée», rigole Tanja Bodenmann.

Florian Vaney