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Le macaron n’est pas encore validé
Yverdon, 15 octobre 2018. Parking de l'Ancien Stand, macaron. © Michel Duperrex

Le macaron n’est pas encore validé

19 octobre 2018 | Edition N°2356

Yverdon-les-Bains – L’Office du stationnement a annoncé une augmentation des prix du macaron pour les pendulaires, mais la Ville ne les a pas encore validés et le Canton non plus.

L’Office du stationnement de la Ville d’Yverdon-les-Bains a arrosé les boîtes mails des pendulaires, jeudi dernier, en annonçant que les prix des macarons allaient prendre l’ascenseur, dès le 1er décembre prochain. Selon Valérie Jaggi-Wepf, municipale chargée du dicastère de la mobilité et du stationnement, il y a toutefois eu «une erreur de communication», puisque la date officielle de l’entrée en vigueur du nouveau règlement de stationnement (lire encadré) est en réalité fixée au 1er janvier 2019.

Si la Ville a d’ores et déjà annoncé la couleur, le texte est toujours en cours de validation dans les services communaux. Le Canton, quant à lui, «a examiné au préalable du point de vue légal le règlement et a retourné le texte à la Municipalité, explique Marco Danesi, chargé de communication au Département des institutions et de la sécurité (DIS). Pour l’heure, le DIS n’a pas reçu la version définitive pour validation.»

Interrogée sur ce point, Valérie Jaggi-Wepf se veut optimiste. «Nous avons fixé une date d’entrée en vigueur et le Canton devrait respecter ce délai», affirme-t-elle. En revanche, les services de l’Etat n’auront pas à se prononcer sur les prix des macarons, dont certains sont fixés à 1200 francs par année, puisqu’il s’agit d’une décision qui relève de l’autonomie communale.

Voie de recours possible

Le prix du macaron pourra s’élever à 1200 francs par an, dès le 1er janvier 2019. © Michel Duperrex

Le prix du macaron pourra s’élever à 1200 francs par an, dès le 1er janvier 2019. © Michel Duperrex

Sur les réseaux sociaux, l’augmentation des tarifs du précieux sésame a immédiatement suscité le débat. Certains fustigent cette hausse et dénoncent la décision de l’Exécutif qui veut inciter les gens à prendre les transports publics. «A ce rythme, beaucoup de magasins fermeront, le personnel démissionnera, les restaurants et les bars se videront», déplore un internaute. Un autre considère, quant à lui, que «l’argument des voitures ventouses est bon. A quoi cela sert-il de laisser une voiture parquée de 8h à 18h?»

Une fois le règlement adopté et publié dans la Feuille des avis officiels, les citoyens seront encore en droit de faire recours auprès de la Cour constitutionnelle, qui peut se pencher sur la légalité du texte.

 


Une révision toujours en attente

C’est le règlement de police qui attribue à la Municipalité la compétence de décider des prix des macarons. Ce texte est en cours de révision et la nouvelle mouture prévoit, à l’article 33, que l’Exécutif conservera cette compétence, pour autant que le document ne soit pas amendé.

Le préavis est actuellement en cours de consultation au sein d’une commission du Conseil communal. Selon la présidente de l’organe délibérant, Catherine Carp, le sujet ne devrait pas être débattu cette année.

 

Valérie Beauverd