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À la pointe
Marion Aubort, 13 ans, s’est adjugé le titre de championne de Suisse de la catégorie M14 en sabre, à Morges. Un premier cap de franchi pour elle.

À la pointe

6 juin 2025 | Textes et photo: Lucas Panchaud
Edition N°3955

Marion Aubort a été sacrée championne de Suisse de sabre en M14 au mois de mai. La tireuse d’Agiez a soif de compétition et s’apprête à donner un nouvel élan à sa jeune carrière.

L’escrime est entrée un peu par hasard dans la vie de Marion Aubort, athlète du Cercle du Nord vaudois, basé à Corcelles-sur-Chavornay: «Je m’ennuyais un peu en classe lors des cours de français. En feuilletant les pages de mon dictionnaire pour faire passer le temps, je suis tombée sur des images et sur la définition du mot escrime. J’ai ensuite fait quelques recherches sur internet, et c’est un peu comme ça qu’est né mon intérêt pour ce sport», relate-t-elle, le sourire aux lèvres.

Une anecdote cocasse, mais qui de fil en aiguille a amené l’escrimeuse d’Agiez à s’essayer à manier le sabre et le fleuret, ses deux armes de prédilection. «Au début, j’étais vraiment venue pour tester, puis, au fur et à mesure, je me suis prise au jeu», explique celle qui pratique sur les pistes depuis l’âge de 8 ans.

Aux Championnats de Suisse, au mois de mai à Morges, l’adolescente, qui soufflera sa 14e bougie au mois de juillet prochain, était engagée à ce niveau pour la deuxième fois de sa carrière. «J’y avais déjà pris part l’an dernier, donc cela m’a permis de m’enlever un peu de stress lié à l’événement. Mais je dois avouer que je ne m’attendais pas forcément à remporter le titre en sabre», s’étonne-t-elle encore.

«Elle a dû franchir un cap psychologique et se convaincre elle-même qu’elle était capable de rivaliser avec des adversaires qui font partie de clubs plus compétitifs et qui ont davantage de préparation qu’elle. Une fois que ça a été le cas, elle a pu totalement se libérer», détaille Marjorie Aubort, maman de Marion.

Nouvel élan

Car la sportive, coachée pour l’occasion par la Moudonnoise du CENV Léa Thorens, vice-championne nationale chez les adultes, a raflé la médaille d’or sur les bords du Léman, prenant notamment le meilleur sur des filles plus expérimentées qu’elle, qui l’avaient dominée lors de précédents tournois.

Une belle surprise, qui, en plus de démontrer les qualités indéniables au duel de la future gymnasienne (elle terminera l’école obligatoire au mois de juin), permet de lui ouvrir les portes du club de Founex dès la rentrée, au sein duquel les athlètes s’entraînent plus régulièrement et, surtout, participent à des tournois à l’international.

Et Marion Aubort compte bien sauter sur cette occasion pour passer à la vitesse supérieure: «Au CENV, on ne se réunit qu’une seule fois par semaine pour pratiquer. C’est un club-plaisir, c’est sympathique, mais j’ai vraiment envie de faire davantage de compétitions», se réjouit-elle. Avec, en toile de fond, la perspective de pouvoir exporter sa passion et son talent au-delà des frontières helvétiques.


Victor Eichler aussi titré

Victor Eichler a lui aussi brillé à Morges, devenant champion de Suisse M20 en sabre. Le tireur d’Arnex-sur-Orbe concourt sous les couleurs de Founex depuis quelques années, après avoir effectué ses gammes au CENV.


Le Cercle d’escrime du Nord vaudois se porte bien

L’entité, qui a pris ses quartiers à la salle du Battoir de Corcelles-sur-Chavornay depuis quelques années, continue de générer un engouement grandissant chez les enfants et adolescents. À l’heure actuelle, ce sont plus d’une cinquantaine de membres qui s’entraînent régulièrement sous la conduite du maître d’armes neuchâtelois David Bozier.

Un soir par semaine, le mercredi, les quelque 40 jeunes et la dizaine d’adultes se succèdent lors des séances, qui s’enchaînent les unes après les autres. «Cela fait une grosse soirée, mais lorsqu’on aime, on ne compte pas. Et comme ce n’est qu’une fois par semaine, c’est encore gérable», sourit le coach, tout en récoltant les copies rendues par ses élèves.

Car en cette fin d’année scolaire, les plus jeunes membres du club sont amenés à passer une épreuve écrite, afin de tester leurs connaissances théoriques liées à la pratique de leur sport favori.

«C’est une façon pour nous de mesurer si les enseignements qu’on leur a fournis tout au long de l’année ont porté leurs fruits. C’est également un bon moyen de mesurer la progression des uns et des autres, un peu comme le système de ceintures au judo par exemple.»

Mais David Bozier n’oublie pas de rappeler que le Cercle d’escrime du Nord vaudois est avant tout un club-plaisir, où l’on vient pour se dépenser et partager des moments de convivialité. «Et si certains ont des qualités et veulent s’orienter vers la compétition, on va les accompagner et les rediriger», conclut-il.

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