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A l’UCY d’arborer fièrement les couleurs de la Romandie

13 septembre 2018 | Edition N°2331

Pour la première fois de leur histoire, les filles de l’UCY fouleront les terrains de Ligue nationale, dès samedi lors d’un déplacement à Appenzell. La capitaine Sophie Gnaegi est prête à en découdre.

Le 24 février dernier, dans une salle des Isles au bord de l’effervescence, les joueuses de l’UC Yverdon écrivaient sans aucun doute la plus belle page de leur histoire en devenant la première équipe féminine romande  d’unihockey à accéder à la prestigieuse Ligue nationale.

Depuis, il n’a pas fallu trop traîner: tant le comité du club que l’entraîneur des dames, Nicolas Richard, se sont attelés à répondre aux diverses exigences – à la fois humaines et administratives – que requiert une accession à ce niveau. Il convenait aussi de garnir l’effectif et le staff. «Depuis février, nous nous sommes accordés une pause de quatre semaines durant le mois de mai, rappelle Sophie Gnaegi, néo-capitaine de la formation de la Cité thermale. Le comité, lui, n’a pas arrêté et a effectué un gros travail.»

Stabilité de mise

Formée à Corcelles-Cormondrèche, passée par Thoune, Belp, Bevaix (1L petit terrain) et Giffers (LNA grand terrain), Sophie Gnaegi s’attend à une autre opposition, cette saison, dans une nouvelle catégorie de jeu. «Il nous arrivera de jouer deux fois par week-end, c’est pour cela que la gestion de la récupération après la première rencontre sera primordiale.» A cet effet, les filles de l’UCY pourront compter sur la présence de masseurs lors de l’entraînement du lundi. «Cette promotion demande des sacrifices, mais toute l’équipe en est consciente et on va tout faire pour accrocher les playoffs.»

A la suite de leur ascension quelque peu surprenante – «C’est seulement à l’hiver dernier que l’on a réalisé que c’était possible» – les Yverdonnoises ont, notamment, instauré un troisième entraînement hebdomadaire. «Et la préparation s’est bien déroulée. Un tournoi à Prague (ndlr: élimination en huitièmes), ainsi qu’un camp de club et un week-end d’entraînement nous ont permis de parfaire notre apprentissage et améliorer la cohésion d’équipe.»

Surtout, l’effectif de Nicolas Richard, composé de dix-neuf joueuses et trois gardiennes, demeure relativement stable par rapport à la saison précédente. Seules Joëlle Duruz et Laure Pernet ont quitté le navire, tandis que l’UCY est allé chercher Tanja Coquoz (2L), Ella Norgren (Suède), Donatella Mäder, ainsi que la gardienne Elina Jeige (Lettonie).

En prémices des échéances à venir, la troupe de Nicolas Richard s’est frottée à deux futures adversaires, dimanche dernier: Lejon Zäziwil (victoire 9-5) ainsi que Basel Regio (4-4). «Et franchement, ces rencontres ont fait du bien aux filles. Dès lors, le stress s’est évacué et on a remarqué qu’il était largement possible de rivaliser dans cette catégorie», affirme Sophie Gnaegi.

Du minibus au car

Au-delà des exigences sportives, la «une» de l’UC Yverdon devra également s’armer de patience sur la route, elle qui sera contrainte de parcourir la Suisse pour se confronter aux autres formations. Un problème qui ne doit pas déstabiliser les Yverdonnoises, comme le souligne le vice-président Claude Biolley: «Avec le comité, on fait tout pour mettre les joueuses dans les meilleures conditions possibles. Fini le minibus, place désormais au car. On souhaite qu’elles n’aient pas à se soucier de l’extra-sportif.»

En Suisse romande, l’UCY fait office d’exception en LNB. Et ses joueuses, tout comme son comité, n’entendent pas y faire de la figuration. «L’objectif, c’est de s’installer dans cette catégorie. Mais pas question de mettre une quelconque pression sur l’équipe. Même si les résultats ne sont pas ceux espérés, nous serons derrière elle. Et ce également pour les autres formations du club.» A Yverdon de jouer avec ses valeurs et de représenter fièrement les couleurs de la Romandie.

 

Reprise ce week-end, les hommes attendront

Après une longue préparation estivale, les filles de Nicolas Richard reprennent du service ce samedi à Appenzell (17h). Une confrontation qui s’annonce d’ores et déjà haletante entre deux néo-promues. Cette équipe, Sophie Gnaegi et ses coéquipières la connaissent pour l’avoir vue évoluer à Prague, cet été, au Czech Open. «C’est vrai que l’on s’est permis de les observer», rigole la capitaine de l’UCY.

De leur côté, les hommes, qui évoluent en 3L grand terrain, reprendront une semaine plus tard, à Aigle, avec une rencontre face à Köniz II (14h30). Le championnat s’annonce relevé pour les joueurs d’Yvan Cuennet, lesquels ont notamment hérité, dans leur groupe, des redoutables formations que sont Interlaken et Belp. Et si le haut de tableau semble difficilement jouable, les joueurs de la Cité thermale feront tout pour cueillir un meilleur classement final que leur 6e place du dernier exercice.

 

Loris Tschanz

Rédaction