Onze athlètes régionaux se sont vu remettre une bourse de la part de la fondation Fonds du sport vaudois, mardi à Yverdon. L’occasion d’aborder avec certains d’entre eux leurs objectifs pour l’année en cours.
Comme chaque année depuis 2018, le Fonds du sport vaudois a remis, mardi à La Marive, des bourses aux athlètes les plus prometteurs du canton. D’une petite vingtaine récompensés lors de la première cérémonie, ce sont aujourd’hui plus de 120 sportifs qui bénéficient d’un soutien financier non négligeable.
Parmi les détenteurs d’une carte Swiss olympic, sésame qui permet d’obtenir cette aide précieuse, on retrouvait onze régionaux, tous actifs dans des sports individuels.
La tête sur les épaules
Parmi les disciplines représentées, se trouvait le badminton, pour lequel L’Urbigène Nicolas Franconville a grimpé sur scène. Le récent champion de Suisse de double mixte vit une saison 2025 de transition. «J’ai intégré le cadre de l’équipe nationale en septembre dernier. Ça a été une étape supplémentaire pour moi, même si le rythme d’entraînement a bien augmenté», souriait le badiste de 21 ans.
Un palier de franchi pour celui qui s’est fixé des objectifs d’envergure: «Je suis très content d’avoir remporté de nouveau un titre national, c’est sûr. Mais ce n’est pas une fin en soi. À l’avenir, si je veux me qualifier pour les Jeux olympiques de Los Angeles, je devrai aussi briller sur la scène internationale.» Mais le jeune homme ne veut pas se brûler les ailes: «Actuellement, je suis surnuméraire en équipe de Suisse, ce qui signifie que je n’ai pas de partenaire de double. Je dois donc prouver ma valeur. Mais à mon âge, il n’y a pas lieu de se mettre une pression de dingue. Si je ne suis pas aux prochains JO, ce seront les suivants.»
Retour sur les bosses
Alexandre Emmel, lui aussi, a vécu de nombreux rebondissements durant les derniers mois. Parti poursuivre son cursus de l’autre côté de la frontière, à Besançon, le pilote de BMX a connu des hauts et des bas durant ce premier semestre.
«On a repris l’entraînement et je me suis blessé après trois jours, à la clavicule droite», relate le Grandsonnois, qui venait à peine de se familiariser avec son nouvel environnement.
«Les premiers mois n’ont pas été faciles, entre l’éloignement avec ma famille, la distance avec ma copine, qui réside dans le Sud, et la blessure, ça a été un printemps compliqué», relate le Bocan.
Des événements qui l’ont forcé à revoir ses ambitions à la baisse, lui qui avait initialement pour but de s’aligner lors de plusieurs épreuves de Coupe d’Europe pour décrocher une place aux Championnats du monde M23, en juillet à Copenhague. Partie remise?
«Ce n’est pas ma première grosse blessure, alors j’ai mieux su comment me gérer. J’ai pu continuer à faire de la musculation au niveau des jambes, donc je me suis assez bien maintenu physiquement. Maintenant, il faut que je roule de nouveau, pour reprendre peu à peu le rythme. Ces prochaines semaines vont être déterminantes pour le reste de la saison.»
L’ordre public en priorité
Le Baulméran Kouzma Rehacek, lui, va se consacrer à son avenir professionnel durant les mois à venir: «J’ai intégré l’école de police à Granges-Paccot il y a quelque temps de cela, explique le trialiste. C’est un métier très varié qui m’a toujours attiré, alors, lorsque j’ai terminé le gymnase, puis l’armée, j’ai décidé de me lancer.»
Sa nouvelle priorité va cependant l’obliger à lever quelque peu le pied par rapport à ses entraînements et aux compétitions.
«Je ne peux plus pratiquer autant qu’avant, c’est sûr. Je dois adapter la fréquence de mes séances, mais si j’arrive à rouler une ou deux fois en semaine et le week-end, cela devrait suffire pour prendre part aux Championnats nationaux, explique le futur membre des forces de l’ordre. Avant de repartir de plus belle en 2026.»
Sur le seuil de l’Europe
La Tapa-Sabllia Ophélie Brandt s’apprête, pour sa part, à s’envoler pour l’Espagne, où elle prendra part aux Championnats d’Europe de twirling rythmic et freestyle. Et la Nord-Vaudoise de 19 ans, qui vit en parallèle sa première année en faculté de médecine à l’université, n’a rien laissé au hasard pour préparer cette échéance: «J’essaie de m’entraîner le plus possible, que ce soit avec les autres membres de l’équipe de Suisse – nous nous retrouvons régulièrement pour répéter à Macolin – et également de mon côté, lorsque je ne suis pas en train de réviser», sourit la jeune femme de 19 ans.
Dans la péninsule ibérique, Ophélie Brandt prendra part aux concours par équipes, mais également en individuel, où elle compte bien ne pas faire de la figuration: «Ce sera nouveau pour moi, c’est une autre manière de performer, moins basée sur mes aptitudes gymniques. J’ai néanmoins pu revoir mon programme récemment avec un juge international, qui a pu m’aider à peaufiner les moindres détails.»