Le château d’Yverdon a renoué avec son passé l’espace d’une soirée en accueillant un grand banquet médiéval constitué par le restaurant l’Arboulastre.
Galimafrée de sanglier, pastillus de poulaille, arboulastres et pâté de perdrix en salmigondis, saveurs, senteurs et même vocabulaire médiéval ont à nouveau habité les murs du château d’Yverdon vendredi soir.
C’est dans les caves du monument qu’une cinquantaine de convives se sont réunis pour partager un banquet médiéval réalisé par l’Arboulastre. «C’est une première pour nous», lâche Pierre Châtelain, le maître queux du restaurant thématique de Grandson.
Tout a été mis en place pour faire comme au Moyen Âge: aquamanile à l’entrée pour laver les mains des visiteurs, personnel en costume, éclairage en partie à la bougie et animations par quelques troubadours et ménestrels. Ces derniers, viennent d’ailleurs de deux troupes: les Compagnons de la vouivre, de Montbéliard, et Légendes et Merveilles, de Colmar.
Mais l’attraction principale se trouvait bien sûr dans les écuelles. «Que de la cuisine du Moyen Âge reconstituée à partir des livres qui nous sont parvenus. Les recettes sont quasiment identiques. Quasiment, car dans les livres on donnait rarement les quantités exactes. On disait juste à foison, ou ce qu’il faut.»
Seule entorse au règlement: le café servi à la fin du banquet, pas encore importé à l’époque. Il a été bu avec le boutehors, le dessert, soit la dernière chose consommée par les convives avant de se faire bouter dehors!