Admir Bilibani et Yverdon Féminin ont une histoire commune à bâtir
30 juillet 2018Edition N°2299
L’ancien joueur du Lausanne-Sport et entraîneur-assistant de Team Vaud M21 est le nouveau coach de la première équipe yverdonnoise. Il s’inscrit dans un registre bien différent de son prédécesseur.
Lorsque la présidente Linda Vialatte a annoncé le nom du nouvel entraîneur d’Yverdon Féminin, il y a déjà quelques semaines, la donne a vite été claire: YF entre dans une période radicalement différente de celle que le club a connu ces deux dernières saisons avec Frédéric Mauron aux commandes de la première équipe. Après le «psychologue» Mauron, place à Admir Bilibani. Il faut bien l’écrire, la sensibilité des deux hommes à l’égard de leur groupe n’est pas tout à fait la même. Les méthodes de celui qui s’est retiré à la fin du dernier exercice ont fait leurs preuves, sans non plus permettre à l’équipe de se rapprocher des meilleurs de LNA. Son successeur aura l’occasion de prouver qu’Yverdon possède les capacités de se battre pour autre chose que le maintien, bien qu’assurer sa place dans l’élite constituerait déjà une franche réussite. Dans les deux cas, sa mission n’aura rien d’aisé.
Pour ce faire, «Bili», qui vit sa première expérience à la tête d’une équipe féminine, a déjà une idée plus ou moins précise de ce qu’il entend mettre en place dans la Cité thermale, articulée autour d’un discours limpide: «Ma conception du football est la même partout, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Je suis prêt à changer mon discours, mais pas mes principes de jeu. Ce sera au groupe de s’adapter à moi, et non l’inverse.»
Il faut dire que l’ancien joueur du Lausanne-Sport et d’Yverdon Sport a eu le temps d’apprendre et d’emmagasiner des connaissances, notamment après avoir passé les deux dernières saisons en tant qu’assistant d’Ilija Borenovic à Team Vaud M21, en 1re ligue. Une expérience avec les jeunes qui lui sera utile au sein d’une formation yverdonnoise qui s’est nettement rajeunie ces derniers mois. «Plusieurs footballeuses des M19 du Team Vaud féminin nous ont d’ailleurs rejointes pour les premiers entraînements. L’objectif, c’est de les incorporer au groupe et que plusieurs puissent commencer la saison avec la une.»
Travail physique
Son expérience au sein de la structure vaudoise couplée à ses deux saisons vécues durant sa carrière de joueur en Suisse allemande, au FC Aarau, ont sensibilisé Admir Bilibani sur l’importance de la condition physique. Un point sur lequel il estime que ses filles vont devoir mettre l’accent: «Nous ne sommes qu’au début de la préparation et tout n’a pas à être parfait, c’est normal. J’ai encore moi-même beaucoup à découvrir sur l’ensemble de l’effectif. Reste que je n’ai pas l’intention de laisser les filles dans leur zone de confort. Il faudra notamment effectuer un gros travail au niveau de l’explosivité. Sur ce point, comme sur de nombreux autres, les Alémaniques comptent beaucoup d’avance sur nous.»
Si Yverdon Féminin et Admir Bilibani n’auront aucune pression comptable sur le dos le 16 août prochain à Bienne, pour la reprise du championnat face à Young Boys, ce match-là sera tout de même scruté d’un œil avisé, et pas seulement par les caméras de télévision. YF avait réalisé une ultime partie du dernier championnat vraiment aboutie et il serait dommage que les progrès aperçus entre avril et mai ne trouvent pas de suite. «A défaut de jouer les premiers rôles, on veut être l’équipe capable de créer la surprise à chaque match.» Aux deux parties d’avancer ensemble pour rendre cette mission réalisable.