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AggloY saute la troisième mouture
La mobilité douce -ici à la place Bel-Air- a est l’une des mesures résultant du projet AggloY.

AggloY saute la troisième mouture

6 octobre 2016 | Edition N°1843

Yverdon-les-Bains – Il est temps de donner la priorité aux réalisations. Le projet d’agglomération sera revisé pour 2020.

La mobilité douce -ici à la place Bel-Air- a est l’une des mesures résultant du projet AggloY. ©Michel Duperrex

La mobilité douce -ici à la place Bel-Air- a est l’une des mesures résultant du projet AggloY.

Il fallait arrêter de mettre la charrue devant les boeufs. Les huit communes de l’agglomération AggloY ont ainsi décidé, -elles ont obtenu la bénédiction des autorités supérieures-, de renoncer à présenter une troisième version du projet d’agglomération, afin de privilégier la concrétisation de mesures, ou projets, figurant dans les deux premières versions (2007 et 2012).

Le COPIL (Comité de direction), présidé par le syndic d’Yverdon-les-Bains Jean-Daniel Carrard, a ainsi décidé de renoncer à présenter un projet de troisième génération, pour prendre la terminologie de la Confédération.

«Le projet d’agglomération (version 2012) a été validé en 2015. Dès que je suis arrivé à la syndicature (en janvier 2015), j’ai été talonné pour le faire valider. On devait ensuite s’attaquer au projet de troisième génération, et juste derrière, il faut lancer celui de quatrième génération pour 2020. Nous avons estimé qu’il fallait passer par une étape de réalisations, plutôt que multiplier les études. Nous avons demandé à sauter cette étape», explique Jean-Daniel Carrard.

Ne pas déposer un projet de troisième génération aurait pu constituer, à terme, un handicap pour AggloY. Mais ce ne sera pas le cas. Aussi bien le Canton que la Confédération ont accepté cette stratégie et le projet ne devrait pas en pâtir.

Un taux confirmé

Le Conseil d’Etat vaudois va annoncer, ce vendredi, ses décisions concernant l’application de la Loi fédérale sur l’aménagement du territoire. Vu sous l’angle de ces dispositions, le projet d’AggloY ne devrait subir aucune modification majeure.

Ainsi, l’augmentation moyenne de la population devrait se situer à 2,1 % par année, soit, pour l’ensemble de l’agglomération, quelque 12 000 nouveaux habitants d’ici 2030. Cela pour autant que la dynamique démographique se confirme.

C’est dire que les plans de quartier adoptés à l’avenir devront tenir compte de cette contrainte. Jean-Daniel Carrard ne cache pas qu’un travail énorme attend les autorités de la région : «Nous avons réalisé deux plans de quartier en dix ans, là on parle d’en faire dix. C’est assez ambitieux !»

Après les investissements réalisés en faveur de la mobilité douce, il faut construire la route de contournement, aménager la place du Château à Grandson et réaliser bien d’autres projets. Un point de la situation, auquel toutes les communes ont été conviées, y compris celles qui ne sont pas dans AggloY, est prévu le samedi 12 novembre.

Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat Mesures confirmées

Les mesures prévues dans le projet de deuxième génération d’AggloY, en particulier le potentiel de croissance, sont confirmées par la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro. Autrement dit, les décisions prises par le Gouvernement, qui seront rendues publiques demain matin, n’auront pas de répercussions négatives sur le projet. La cheffe du Département du territoire et de l’environnement encourage les autorités, à tous les niveaux, à travailler en équipe, et à associer les services de l’Etat pour faciliter la concrétisation des projets.

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Isidore Raposo