Le Genevois a partagé ses états d’âme après 80 jours de course, son objectif initial pour boucler le Vendée Globe.
Obligé de calmer le jeu
La quille de La Fabrique aura décidément donné du fil à retordre jusqu’au bout à Alan Roura. «Dès que je fais de belles moyennes, j’entends des bruits au niveau de la quille. Je pense que je vais trop vite! Dommage, j’allais bien, avec des petites pointes à plus de 24 nœuds… Mais ce n’est pas bon pour la quille. Obligé de réduire et de calmer le jeu. C’est comme ça, s’est résigné le Genevois dans son carnet de bord. Tant pis si je me fais passer devant. Je me serai battu jusque-là et c’est finalement presque logique que certains me doublent. Je ne m’avoue pas vaincu pour autant, mais je n’aurai pas honte si c’est le cas!»
Le skipper suisse pointait toujours au 16e rang, hier après-midi, alors que les premiers concurrents étaient attendus aux Sables-d’Olonne dans la soirée.
Après 80 jours, le temps devient long
Si, pour le moment, Alan Roura tient ses 14-15 nœuds de moyenne, le marin espère ne pas se retrouver bloqué dans le Pot au noir, lui qui s’est retrouvé dans la molle plus souvent qu’à son tour durant ce Vendée Globe. D’autant plus que le Genevois semble désormais prêt à retrouver ses semblables. «La solitude commence à me peser. Huitante jours, c’était bien comme objectif! Plus, ça commence à être long. Alors j’essaye de profiter de ma fin de course, je prends le temps de vivre. Je prends des douches, je lis, je regarde le paysage. Ça me détend!»