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Apprendre à se faire mal
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Apprendre à se faire mal

3 novembre 2017 | Edition N°2116

Football – Promotion League – Depuis une année, Yverdon Sport a souvent déçu lors des matches importants. Retour sur quelques dates qui ont marqué ces derniers mois, à l’aube du sprint final (qui commence demain contre Brühl) avant la trêve.

Yverdon Sport doit donner un sens au mot «bataille». ©Lado-a

Yverdon Sport doit donner un sens au mot «bataille».

Difficile de remettre en cause les résultats obtenus par Yverdon Sport depuis 18 mois. Les pensionnaires du Stade Municipal ont évité le piège des finales de 1re ligue en juin dernier -une étape où même les plus grands flanchent-, sont montés en réalisant deux magnifiques performances lors des matches retour à la maison et n’ont eu besoin d’aucun temps d’adaptation à leur nouvelle catégorie pour y jouer les premiers rôles.

Malgré un bilan comptable, à une ou deux fausses notes près, quasi parfait, un constat demeure : lorsqu’on les attend le plus, lorsqu’il s’agit de valider un ensemble de prestations prometteuses avec un coup d’éclat symbolique, les Yverdonnois pèchent le plus souvent. Manque-t-il à cette équipe un ou plusieurs leaders capables de montrer la voie dans la tempête, de se faire mal pour le groupe ? Peut-être. En ce sens, il est certain que l’absence de son capitaine, Florian Gudit, pèse.

Motif d’espoir : la victoire acquise le 16 août dernier sur le terrain du Stade Nyonnais (0-2). Cette fois-là, Gudit n’était pas là -il ne le sera pas non plus pour les trois dernières rencontres de l’automne-, et YS avait livré une prestation de haut vol. De celles qui doivent lui permettre de croire en sa capacité à rester dans la lutte à trois pour la promotion.

A l’aube d’un sprint final avant la trêve déjà presque décisif -réception de Brühl (4e) et Köniz (9e), puis déplacement à Kriens (1er)-, Yverdon Sport doit apprendre à se faire mal. Il en connaît le chemin.

 

Soleure, le 31 mai

 

Que ce serait-il passé si Babacar Dia n’avait pas marqué ce but à la 95e, permettant à ses couleurs de revenir à 2-1 ? On l’ignore, mais cette réussite a eu bien plus de valeur que celle d’une simple unité. Reste qu’YS avait déçu, ce jour-là. La troupe d’Anthony Braizat était qualifiée pour les finales de 1re ligue depuis plus d’un mois et avait eu tout son temps pour préparer cette première échéance en terres soleuroises, avec, comme mot d’ordre «d’aller à la bataille». Résultat : les Nord-Vaudois s’étaient fait secouer dans un stade qui leur avait bien fait comprendre qu’ils n’y étaient pas les bienvenus.

 

Kriens, le 5 août

 

Le championnat de Promotion League n’était vieux que d’une journée qu’il accouchait déjà d’un de ses chocs les plus prometteurs, entre deux formations qui devraient se tirer la bourre jusqu’au bout. Ce samedi-là, le résultat importait bien moins que la manière. Les Yverdonnois devaient «simplement» montrer qu’ils étaient prêts au combat et dignes de leur nouvelle catégorie de jeu. Qu’ils pouvaient concurrencer Kriens dans la course au titre, en somme. Score final : 0-3 et une démonstration de maîtrise de la part des Lucernois. Jamais YS ne se sera élevé au niveau de son adversaire.

 

Bavois, le 28 octobre

 

Cette rencontre est symbolique des problèmes rencontrés par YS lorsqu’il est attendu au tournant.

Comme toujours depuis l’arrivée de son nouvel entraîneur, Yverdon est arrivé sur le terrain affûté physiquement. Sauf qu’être plus puissant que son adversaire, lorsque l’envie de se battre est restée enfermée au vestiaire, n’a jamais suffi à gagner un match. Pendant les vingt premières minutes, Adriano De Pierro et ses coéquipiers sont restés cloués sur l’herbe des Peupliers, sans âme, pendant que Bavois courrait dans tous les sens. Une attitude qui ne peut mener à rien de positif. Pas à ce niveau.

 

L’avant-match

Le point avec les équipes de la région

 

Promotion League Zurich II – Bavois, samedi à 16h au Heerenschürli.

Il manque beaucoup de joueurs offensifs au FCB, qui sera privé de Pimenta, Khelifi, Gauthier et Martins, demain. Bentayeb est, lui aussi, blessé. Enfin, Demiri et Ouattara sont incertains. «On est pénalisés, concède l’entraîneur Bekim Uka, qui devra certainement adapter son système de jeu. On arrive au bout et certains éléments évoluent beaucoup à cause des absences. Ils vont devoir tenir le coup jusqu’à la fin.» Bavois entame, demain à Zurich, une série de trois matches à l’extérieur. «La victoire contre Yverdon aura encore plus de valeur si on remporte trois points là-bas», annonce le coach. M. G. N

 

Yverdon Sport – Brühl, samedi à 17h30 au Stade Municipal.

Une bonne explication a lancé la semaine d’YS, lundi, conséquence de la défaite de samedi dernier, lors du derby. «On a tenté de comprendre pourquoi et comment on a pu avoir une telle attitude, une semaine après avoir affiché un super esprit contre Zurich II», glisse Anthony Braizat. Le technicien insiste sur l’aspect mental : «Quand on perd nos vertus, on redevient une équipe moyenne, ce d’autant plus qu’on est néo-promus. A chacune de nos défaites, on a oublié le combat, la détermination et la rigueur. Demain, chez nous, on devra montrer un autre visage.» L’entraîneur souhaite que ses hommes reprennent possession du ballon, dont ils ont été trop privés par les Bavoisans. «On a failli mentalement avant même de jouer», peste-t-il, décidé à ce que son équipe «reprenne les points perdus ». Ce sera sans Reis, Chappuis et Tavares, suspendus, ni Ngindu et Marque, blessés.

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Florian Vaney