Attendu comme le patron
18 septembre 2014Hockey – 1re ligue – A 23 ans, Dan Vidmer est de retour au bercail, au HC Yverdon. Le solide défenseur vient de passer les trois dernières saisons en LNB, au HC La Chaux-de-Fonds.
Il est le renfort du HC Yverdon. Après quatre saisons passées au HC La Chaux-de- Fonds, dont trois en LNB, Dan Vidmer est de retour dans sa ville, dans son club. A 23 ans, le défenseur au jeu ultraphysique est attendu comme un patron au sein d’une formation qui a frisé la relégation il y a quelques mois. Rencontre, à l’avant-veille de la reprise.
Dan Vidmer, ce retour en 1re ligue constitue-t-il la fin d’un rêve ?
Non, je dirais plutôt que j’ai profité durant trois ans de pouvoir évoluer en Ligue nationale. Je n’ai pas encore définitivement tourné la page, mais je ne pense désormais plus autant au hockey. Ma seule chance de pouvoir retrouver la LNB serait de faire une très bonne saison avec Yverdon, et ce dès le départ.
Pourquoi le HCC ne vous a-t-il pas conservé ?
L’entraîneur (réd : Alex Reinhard) désirait me garder, mais ce n’est pas lui qui fait l’équipe, c’est le directeur technique, Régis Fuchs. Le club a de grosses ambitions pour le futur. Si la direction était intéressée à me conserver (réd : Dan Vidmer était en fin de contrat), je n’étais pas la priorité. Les dirigeants ont finalement trouvé d’autres défenseurs.
Quand et comment avez-vous appris la nouvelle ?
Au moins de juin, via mon agent. Je n’ai pas eu de contact direct avec Régis Fuchs.
Vous n’aviez pas moyen de trouver de l’embauche dans un autre club de LNB ?
Il était un peu tard. Il y avait bien des clubs qui recherchaient des défenseurs, mais pour jouer dans les deux premiers blocs.
Cela a-t-il été un choc pour vous ?
Pas franchement, car je m’y était préparé depuis le temps que les choses n’évoluaient pas.
Êtes-vous parti fâché, alors ?
Peut-être le club aurait-il pu être un peu plus honnête avec moi, mais je ne suis pas du tout aigri.
Que gardez-vous de cette expérience ?
De l’expérience justement. J’ai beaucoup appris la saison dernière avec Kevin Primeau, qui était lui-même un ancien défenseur. Il nous a enseigné beaucoup de petits détails et je pense avoir réalisé le plus de progrès avec lui. Les résultats de l’équipe ne suivaient pas, mais c’est un des meilleurs entraîneurs que j’ai eus. On a tous été surpris de son licenciement en cours de championnat. Je garde aussi le souvenir des playoffs. C’est vraiment spécial en Ligue nationale. L’intensité et les émotions sont démultipliées, surtout à domicile.
En ayant quitté le milieu professionnel du hockey sur glace, il vous a fallu chercher du travail…
J’ai commencé début septembre chez Swisscom, en tant qu’électricien. Un emploi temporaire, mais que j’espère conserver. Par le passé, je travaillais déjà durant l’été. Cela dit, bien sûr, c’est moins la belle vie, mais je n’ai aucun problème à me lever le matin. Au contraire, je suis très content.
En quoi la préparation diffère-t-elle de la LNB à la 1re ligue ?
Je suis passé d’entraînements quotidiens, parfois plusieurs, à trois séances par semaine. Forcément, je le sens sur la glace, j’ai un peu plus de peine, notamment en ce qui concerne la force. C’est d’ailleurs dommage qu’on n’ait pas une plus grande salle de musculation au club, surtout pour travailler les jambes.
Revenir au HCY, c’était le choix du cœur ?
Oui, et également celui de retrouver mes amis.
Aviez-vous des propositions pour rejoindre d’autres clubs de 1re ligue ?
Oui, mais je n’ai pas hésité une seconde. J’ai fait les trajets depuis Yverdon aux Mélèzes durant quatre ans et je n’avais pas envie de recommencer. En plus, ici, j’aurai du temps de glace. Je l’espère en tout cas.
Vous avez débuté la préparation comme attaquant, puis vous avez finalement été réaligné en défense. Vous vous y sentez mieux ?
Beaucoup mieux ! Je préfère avoir la vision du jeu depuis l’arrière. Je pense que c’est bien pour tout le monde ainsi.
On vous attend comme un leader ici…
J’ai entendu dire ça, oui ! Heureusement, je pense avoir fait avec plus de pression les trois saisons précédentes. Mais je vais faire mon job avec sérieux. C’est de toute façon dans mon caractère.
Vous avez été blessé à l’épaule droite ces dernières semaines, comment allez- vous ?
Je n’ai plus de douleur, alors je devrais être prêt pour samedi. Je serai prêt !
L’équipe a-t-elle les moyens d’accrocher les playoffs ?
Bien sûr, mais il faudra travailler fort. On n’a pas fait une préparation incroyable, alors la dernière victoire à Belp a fait du bien au moral de chacun. Cela fait quelques années que c’est trop facile de venir jouer à Yverdon. Il ne faut plus que ce soit ainsi. On doit gagner les matches à la maison et faire un maximum de points sur la route. On a tous envie de bien faire.
Le HC Yverdon reçoit le HC Saastal, samedi à 18 h, pour le début de la saison.