Malgré le manque de neige sur les crêtes du Jura, la Nocturne du Chasseron a tout de même réuni plus de 120 amateurs de peaux de phoque et de raquettes, mardi aux Rasses.
Annulée l’an dernier en raison du manque de neige, la Nocturne du Chasseron a, cette fois, bien vu le jour, ou plutôt la nuit. Plus de 120 inscrits s’étaient réunis mardi aux abords du restaurant des Planets, aux Rasses, pour attaquer l’ascension jusqu’à l’Hôtel du Chasseron,
«C’est presque un miracle que cela puisse avoir lieu. Les canons à neige ont bien travaillé ces derniers jours», glissaient de concert Vincent Breitler et Sandro Francioli, membres du comité d’organisation, en marge du départ du cortège de lampes frontales.
Lancé à toute allure en tête de la course, Valentin Ray, d’Yverdon, a été le plus véloce à l’arrivée au sommet, terminant la course en 21’23, devant Eliott Piguet, qui l’a suivi de près, en 21’37.
Le vainqueur de cette édition s’est même permis d’amorcer le dernier virage en toute décontraction. «Je savais qu’il n’y avait personne derrière moi et que je ne pourrais plus être rattrapé, alors je me suis un peu relâché», lâchait-il, peu après la fin de sa course.
Malgré le vent mordant et un parcours légèrement modifié par rapport aux précédentes éditions, d’autres ont su s’illustrer sur les pentes du Balcon du Jura. Ce fut le cas de Léna Breitler, de L’Auberson, qui a réalisé le meilleur chrono féminin en 26’10.
Autre exploit, et pas des moindres, celui de Jacques Deléderray, qui, du haut de ses 76 ans, n’a rien perdu de son enthousiasme sur les lattes. L’habitant de Penthaz a suivi la cadence des lumières orangées de la «voiture-balai», pour finalement atteindre le Chasseron en 1h02’09.
«J’y suis allé à mon rythme en m’assurant de ne jamais être dans le rouge», assurait le doyen des participants. Car l’essentiel, avant toute chose, était d’arriver au sommet, là où un plat de pâtes réconfortant attendait les participants.