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Au coeur de la nature avec des lamas

19 avril 2016 | Edition N°1725

Vallon du Nozon – Pamela Gruaz, son lama et ses deux alpagas emmènent, depuis l’automne dernier, les visiteurs observer la forêt et ses habitants. Des activités originales promues, depuis peu, par l’Office du tourisme.

Pamela Gruaz guide les visiteurs et ses animaux à travers la forêt. © Muriel Aubert

Pamela Gruaz guide les visiteurs et ses animaux à travers la forêt.

Il y a d’étranges empreintes sur certains chemins en terre dans les forêts du Vallon du Nozon. Les chevreuils, les sangliers et les blaireaux ne sont pas les seuls à traverser les lieux: des camélidés arpentent également les sentiers.

Arthur, Merlin et Perceval, deux alpagas et un lama, accompagnent, depuis l’automne dernier, les passants lors de randonnées. Les activités en compagnie des mammifères, proposées par Pamela Gruaz, sont, depuis près d’un mois, promues par l’Office du tourisme de Romainmôtier. Ces surprenants animaux, qui ne ressemblent à aucune autre espèce, ont su conquérir le coeur de la gardienne d’animaux il y a plus de deux ans. «Ils sont fascinants. Ce sont des animaux sensibles et curieux, qui sont à la fois sauvages et domestiques, explique Pamela Gruaz. Ils ont besoin de vous observer, de voir que vous les respectez et de venir vous renifler avant de vous considérer comme faisant partie de leur groupe.» Pamela Gruaz a décidé de partager sa passion et propose d’observer la nature à travers les yeux de l’animal, en participant à des randonnées, des ateliers, des jeux ou des promenades à thème, accessibles pour tous. «Les balades peuvent être adaptées. Il y a des enfants, des retraités et des personnes à mobilité réduite qui viennent profiter de la nature», ajoute-t-elle, alors qu’elle organise également des parties de chasse aux oeufs et de cache-cache avec les camélidés.

Le lama est un animal très curieux, bien qu’il garde un côté sauvage. Il faut gagner sa confiance avant de pouvoir espérer le caresser. © Muriel Aubert

Le lama est un animal très curieux, bien qu’il garde un côté sauvage. Il faut gagner sa confiance avant de pouvoir espérer le caresser.

En ce mois d’avril, c’est une sortie à la découverte des oiseaux, en compagnie d’Yves Menétrey, ornithologue pour le Parc Jura Vaudois, qui a été organisée. L’événement a permis d’initier une quinzaine de personnes aux chants des hôtes de la forêt. Mésanges charbonnières, pinsons, grives musiciennes, rouges-gorges… Alors qu’une partie du groupe essaie de repérer les oiseaux qui chantent, l’autre pouffe en voyant l’un des alpagas se rouler dans les feuilles mortes. Difficile de se concentrer lorsqu’une boule de poils s’approche curieusement pour renifler votre visage.

Les adultes écoutent l’ornithologue Yves Menétrey (au centre), alors que les enfants prêtent plus d’attention à l’alpaga. © Muriel Aubert

Les adultes écoutent l’ornithologue Yves Menétrey (au centre), alors que les enfants prêtent plus d’attention à l’alpaga.

«Ce ne sont pas des animaux tactiles. Ce n’est pas une récompense de les caresser, ils n’apprécient pas spécialement, explique Pamela Gruaz. En revanche, une certaine complicité se crée entre les visiteurs et l’animal lors de la sortie.» Le respect est un élément primordial pour la mère de famille, qui souhaite amener l’humain à la nature et non pas l’animal à l’homme. C’est également par respect pour ses camélidés que Pamela Gruaz ne communique pas publiquement son adresse. «Je ne veux pas que leur parc se transforme en un zoo», explique Pamela Gruaz, qui souhaite également préserver sa famille des regards indiscrets.

Plus d’informations sur www.lampaga.com.

Muriel Aubert