Logo
Au cœur de la ville, au cœur des débats
La neige et la glace ont posé quelques soucis aux exposants lors du marché du 23 novembre. Raposo-a

Au cœur de la ville, au cœur des débats

9 décembre 2024 | Textes: Robin Badoux
Edition N°3848

La place Pestalozzi et ses abords étaient les dénominateurs communs des débats de la séance de jeudi dernier, qui s’est également distinguée par sa relative brièveté.

Les débats sont allés bon train lors de la dernière séance du Conseil. Parmi ceux-ci, nombreuses étaient les interpellations et questions liées aux affaires du cœur de la Cité thermale. A l’image de l’interpellation d’Olivier Jaquier (PLR), «l’attractivité du centre-ville lors d’intempéries». La discussion s’est alors concentrée sur le fort épisode neigeux du jeudi 21 novembre. «Plusieurs trottoirs de notre cité n’ont pas vu l’ombre d’une lame de chasse-neige ou d’un grain de sel», a affirmé le conseiller, soulignant également que le service des urgences orthopédiques de l’hôpital s’est retrouvé momentanément débordé, et que les stands du marché du samedi 23 se sont montés dans la neige. Il a alors demandé à la Municipalité de s’exprimer sur les mesures prises pour déneiger la ville.

Brenda Tuosto, municipale chargée de la Mobilité, a salué de son côté le travail des collaborateurs de la Ville. Cinquante-trois tonnes de sel ont été utilisées en trois jours pour sécuriser les axes routiers. «Le dérèglement climatique change les règles saisonnières et les épisodes neigeux sont les plus difficiles à anticiper. Nous vous remercions pour votre compréhension face à ces épisodes exceptionnels qui rendent les prestations un peu moins parfaites, mais néanmoins fonctionnelles», a-t-elle affirmé.


Baroud d’honneur pour le monument

Le conseiller indépendant Daniel Cochand, par le biais d’une interpellation, a plaidé pour le retour du monument aux morts, qui trônait au pied de la façade nord du château depuis 1919, et qui a été déplacé fin octobre au cimetière (La Région du 28 octobre 2024).

Il a notamment fait la distinction entre le cimetière, lieu de recueillement, et «le centre de la vie publique, propice au respect, à la réflexion et à l’action».

La cérémonie organisée récemment au cimetière (La Région du 25 novembre 2024) a été jugée «boiteuse» par le conseiller. Un avis que ne partage pas le syndic, Pierre Dessemontet, la jugeant «de très haute tenue». La Municipalité a ainsi campé sur sa décision, malgré une communication «pas à la hauteur», a admis le municipal Christian Weiler au moment de déplacer le monolithe.

«Il a, selon moi, sa place au cimetière», est intervenue Sophie Mayor (V&S). «Il ne se fera ainsi plus pisser dessus, comme c’était parfois le cas», estime celle qui a longtemps œuvré à l’Echandole.

«Je ne vais pas partir en guerre pour le retour du monument, mais je me permets de dire que la cérémonie de l’autre jour a eu des incohérences», a finalement lâché Daniel Cochand.

La Municipalité a conclu ce débat en affirmant que le monument sera désormais célébré à trois occasions: le 1er août, le 1er novembre et en collaboration avec la France.


Quid de la dynamisation du centre?

La situation économique, parfois difficile, des restaurants du centre-ville, a été abordée par le conseiller Gildo Dall’Aglio (PVL). Il s’étonnait du refus de la Municipalité de l’idée de distribuer des bons de stationnement pour les clients des restaurants du cœur de la ville. Une solution «peu coûteuse et facile à mettre en place» qui aurait donné un coup de pouce à l’attractivité du centre, estime-t-il.

Esquivant ce sujet en particulier, le syndic, Pierre Dessemontet, s’est contenté d’affirmer que le rôle de la Municipalité est «de faire connaître le centre-ville, d’y attirer le plus de monde possible», notamment via des activités comme Viva Pesta en été, et le Marché de Noël en hiver «qui monte en puissance», selon lui.


Précisions sur le marché

Une interpellation du conseiller indépendant Ruben Ramchurn a apporté quelques précisions concernant le Marché de Noël de cette année.  Il s’inquiétait notamment des coûts et de l’absence prolongée de la patinoire. «Le Marché de Noël est budgété à 143 000 francs avec une espérance de revenus de 58 000 francs», a précisé le syndic Pierre Dessemontet. Quant à la patinoire, elle a été vendue en mars 2024 contre ses frais de stockage habituels, soit environ 6500 francs. Pour rappel, elle a été achetée par la Ville en 2009 pour 71 000 francs.


Une séance écourtée

Une fois n’est pas coutume, la séance du Conseil communal de la semaine dernière a été exceptionnellement courte.

Raison principale: le retrait, par la Municipalité, du point à l’ordre du jour portant sur le préavis PR24.20 concernant l’adoption du règlement sur le statut financier et les indemnités des membres de la Municipalité, en vertu de l’article 96 du règlement du Conseil communal. «Il apparaît, au vu des positions des uns et des autres, qu’aucune solution ne se dessine qui soit mutuellement acceptable par le Conseil communal et la Municipalité», a soutenu le syndic Pierre Dessemontet.

Raison subsidiaire: les conseillers étaient peut-être simplement impatients de se rendre à l’apéritif promis à l’issue des débats, sous la tente du Marché de Noël.