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Au plus proche de l’action
Les militaires de la compagnie d’infanterie 3 en pleine prise de bâtiment.

Au plus proche de l’action

9 septembre 2024 | Textes: Benjamin Ambühl | Photos: Michel Duperrex
Edition N°3784

La place d’armes a ouvert ses portes aux proches des militaires des compagnies 3 et 6 de l’école d’infanterie 2, vendredi passé.

Alors qu’elle est généralement gardée jour et nuit et difficile d’accès, la place d’Armes de Chamblon a ouvert tout grand ses portes vendredi dernier, les visiteurs en habits civils se mêlant aux traditionnelles tenues de camouflage. Les militaires  des compagnies d’infanterie 3 et d’équipage 6 ont pu montrer des exercices de feu et mouvement, ainsi que de Nébulo (projection d’écrans de fumée depuis un char). Un moment important pour les hommes et femmes de l’école d’infanterie 2, soucieux de montrer le meilleur d’eux-mêmes devant leurs familles et leurs amis. «Il y a un peu de stress, tout le monde parle de cette journée et on s’est beaucoup entraînés ces derniers jours», racontait la recrue Olaya à la fin de la première démonstration de la compagnie d’infanterie.

Les feux de l’amour dans la compagnie 3

Plus qu’une école de vie, l’Armée suisse regorge d’anecdotes de tout genre. À force de passer toutes leurs journées ensemble, les militaires créent des liens forts. Des liens qui se transforment parfois en histoire d’amour, comme ce fut le cas entre la lieutenant Dubois et son compagnon, qui a maintenant fini son paiement de gallons et qui est venu à la journée comme visiteur. Une histoire qui a renforcé sa vocation pour l’armée. «Je pensais m’arrêter à sergent, c’était déjà pas mal, souriait l’officier. Mais on est une bonne équipe, et on a réussi à déconstruire le côté brut de l’armée, c’est agréable. Donc je pense continuer comme commandant de compagnie.»

Le soutien de la compagnie 6

Compagnie d’équipage, la deuxième compagnie fêtée vendredi à Chamblon a également pu montrer ses compétences, qu’il s’agisse de dégager les accès pour la troupe ou de protéger des soldats en provoquant des écrans de fumée et des tirs de couverture. «La fonction est très variée et on conduit différents véhicules, comme les chars Piranha par exemple (voir photo). J’ai découvert cette fonction au recrutement dans le bureau du colonel, qui est le père d’un ami, et elle me plaît beaucoup», rigolait la recrue Brouchoud. Une formation militaire atypique qui amène parfois de nombreux changements de lieux. «J’ai commencé à Losone comme sanitaire d’unité, puis j’ai été dans plusieurs casernes avant de me retrouver ici à Chamblon, expliquait le lieutenant Lavrov. C’est d’ailleurs la première fois que je participe à une Journée des proches, je suis très content de pouvoir vivre cela et que ça permette aux recrues de montrer ce qu’elles ont appris.»