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Aux portes de la Coupe du monde

21 novembre 2014

Skicross – Plus rapide que jamais cet été, Bryan Zooler fait sa place au sein des cadres suisses. Le Combier fait le point avant le début de la saison, ce week-end.

Bryan Zooler (dossard du monde bleu) file en tête sur le parcours de Saas-Fee, où les cadres nationaux se sont entraînés cet été. © Ruedi Flück / Swiss-Ski

Bryan Zooler (dossard du monde bleu) file en tête sur le parcours de Saas-Fee, où les cadres nationaux se sont entraînés cet été.

Si l’équipe de Suisse de skicross n’a pas répondu aux attentes à Sotchi, l’hiver passé, il n’en reste pas moins qu’elle figure au sommet de la hiérarchie mondiale du skicross. Membre du cadre C de Swiss-Ski, Bryan Zooler tente de se faire une place dans la lumière, à la hauteur des Mike Schmid, Alex Fiva et autre Armin Niederer.

A 20 ans, le skieur du Sentier est toujours le benjamin de la sélection. Et probablement l’un de ses représentants les plus prometteurs. Cet été, sur les pistes de Saas-Fee, il était dans le sillage des fers de lance nationaux de la discipline. «J’ai gagné une à deux secondes par rapport à l’année passée», estime le Combier, qui était en lice pour l’une des précieuses places en Coupe du monde, pour l’ouverture de saison de l’élite au Canada. Malheureusement, il lui manquait des points sur la scène internationale pour être éligible. «J’étais parmi les deux plus rapides du groupe Coupe d’Europe (réd: les cadres B et C réunis). Ces temps m’ont permis de me rendre compte que tout était possible. C’est encourageant et me donne l’énergie pour travailler plus encore.»

Préparation technique

Bryan Zooler se contentera donc d’une épreuve nationale et d’une manche de Coupe d’Europe, ce week-end en Autriche, pour débuter la saison. Avec l’objectif de récolter, le plus vite possible, les 18 points qui lui manquent pour briguer une place en Coupe du monde. Sa sélection dépendra, ensuite, de ses résultats sur le circuit continental.

Ses progrès estivaux, il les a réalisés sous la férule du nouvel entraîneur national, l’Autrichien Walter Alber, qui a beaucoup insisté sur la technique durant la préparation. «J’espère que ce travail portera ses fruits en compétition», glisse le skieur de la vallée de Joux, qui partage son temps entre son domicile du Sentier et les déplacements inhérents à son sport. «Au point que je vois plus souvent mes coéquipiers que ma copine!»

Convaincre l’Armée

S’il est à l’aise à Saas-Fee, sur un parcours très technique, il pense que le profil du glacier du Pitztal, dans le Tyrol, sera moins adapté à faire parler ses caractéristiques. «Avec mes 73 kg pour 1m73, je fais partie des poids plumes, rigole-t-il. Sur une piste plus plate, sans grandes difficultés, il y a moins d’écart, et cela peut se jouer au poids.»

Skier en Coupe du monde dans les prochains mois fait, bien sûr, partie des desseins de Bryan Zooler. Mais le «but ultime» de l’hiver sera de convaincre l’Armée. Il doit remplir une batterie d’exigences pour, l’an prochain, faire son service à Macolin, en tant que sportif d’élite. L’idéal pour poursuivre sa progression. Sans quoi il devra le faire «comme tout le monde» et se contenter d’allégements. Un comble pour un poids plume.

 

Les malheurs de Julie

Coup dur pour Julie Zooler. Blessée à un genou, la petite soeur de Bryan sera éloignée des pistes cet hiver. Elle s’est déchiré les ligaments croisés en jouant au football, et a été opérée récemment. C’est déjà la deuxième fois de sa jeune carrière que la skieuse de 18 ans connaît telle mésaventure.

Le cousin des Zooler, Luca Meylan, débutera sa saison en Autriche, comme Bryan, où il prendra part à l’épreuve nationale du samedi.

Manuel Gremion