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Avec la manière
Antonio Marchesano et YS ont réalisé un tout bon match. Arnaud Beysard

Avec la manière

17 mars 2025 | Textes: Manuel Gremion, Genève
Edition N°3911

Yverdon Sport est allé s’imposer 3-2 à Genève, contre Servette, alors leader, samedi. Un match plein des Yverdonnois, qui doit servir de référence.

Ils avaient les crocs, samedi au Stade de Genève, les Yverdonnois. Les hommes de Paolo Tramezzani ont malmené leur adversaire jusqu’au 3-1 de la 52e, avant de résister au retour des Grenat.

Combien de fois les supporters d’Yverdon Sport ont-ils regretté le manque de prise de risques de l’équipe sur la route, l’automne dernier? Les intentions sont meilleures depuis l’arrivée d’«il Tram» à la barre cet hiver, même s’il y a eu cette pénible semaine à Berne et à Lausanne, début février. Il n’empêche qu’en 2025, YS a retrouvé son mordant à la maison, et essaie d’en faire de même à l’extérieur.

Le plan a parfaitement marché contre Servette, samedi, avec des Yverdonnois efficaces et dangereux en phase offensive.

«Que ce soit à la maison ou à l’extérieur, ce que je veux, c’est obtenir des victoires, lâchait Anthony Sauthier au moment de l’analyse. On gâche la fête à Servette, oui, mais on est surtout contents de notre match. On a été cohérents, solides, et on n’a pas paniqué après avoir pris le deuxième but. Pour l’avenir, il faut construire sur nos derniers matches, et en particulier sur celui-ci.»

Devant, Marley Aké, Antonio Marchesano, Varol Tasar et Moussa Baradji s’entendent bien. Le dernier nommé, en feu, a même inscrit son troisième but en autant de rencontres, samedi. Et Yverdon a été l’équipe la plus entreprenante. «On savait que Servette peinait un peu dans le jeu, alors le coach nous a dit d’essayer de presser vers l’avant en un contre un, et je pense qu’on l’a très bien réalisé en première mi-temps», reprenait Anthony Sauthier. Le latéral des Verts soulignait aussi l’importance des trois points pris, peu importe le nom de l’adversaire.

Auteur d’une grande performance samedi, Antonio Marchesano rend la tâche plus simple à ses coéquipiers par sa vision du jeu, par ses passes. «Il ne fait pas n’importe quoi avec le ballon; quand on a besoin de lui en soutien il vient se proposer;  il est bon dos au jeu; et il a de l’expérience et connaît le championnat. C’est un bonheur de l’avoir», admettait celui qui a porté le brassard de capitaine samedi.

Pour sa part, il lui a fallu maîtriser Dereck Kutesa sur son côté. «Ce n’est pas facile, je peux le dire! Je le connais bien, c’est un super joueur, et même si j’entends des fois dire qu’il est un peu moins bien, je promets que sur le terrain, il peut faire mal à tout moment.»

Trois, c’est assez

Le week-end qui vient sera dédié aux équipes nationales. «On ne sait jamais si la pause va faire du bien ou non, on a toujours cette discussion, souriait Anthony Sauthier. Je pense que ce sera bien de couper.» Les joueurs ont droit à trois jours de congé, de dimanche à mardi. «Je pense qu’il a déjà donné trop de jours pour lui, réagissait le latéral en évoquant le fait que Paolo Tramezzani avait fixé cela avant le match de Servette. Si on en demande un de plus, il va bégayer!» Trois, ça fera l’affaire, comme les buts inscrits à Genève.


Antonio Marchesano encore décisif

Auteur du premier but de la rencontre sur penalty, ainsi que passeur sur les réussites de Moussa Baradji, d’une remise parfaite, et de Mateusz Legowski, bien décalé malgré le pressing adverse, Antonio Marchesano a marqué la rencontre face à Servette de sa classe.

A l’heure de l’interview, «Tonino» disait apprécier ce qu’il a vu de l’équipe sur le terrain: «On a réalisé un très bon match, oui. Durant la semaine, à l’entraînement, on a bien travaillé, et j’avais le sentiment que finalement on allait s’imposer à l’extérieur. En plus, face à un adversaire qui était 1er, qui restait sur une série de cinq victoires et qui fêtait son 135e anniversaire, c’est magnifique pour nous.»

Le meneur de jeu se retrouve en point de l’attaque. «Je fais ce que le coach me demande. On parle beaucoup, et l’équipe joue et travaille bien», poursuivait l’homme du match, avant d’assurer que la trêve internationale allait faire du bien: «On va reposer les jambes et la tête, et ce coach ne va pas nous laisser dormir. Après la pause, on sera prêts pour Sion.»