Le FCB a obtenu un point sur le terrain du leader Stade-Lausanne (2-2) après avoir mené 2-1. Les hommes de Bekim Uka viennent de glaner huit unités en quatre rencontres face aux meilleures formations du groupe.
Si les joueurs du FC Bavois, avant d’affronter Stade-Lausanne-Ouchy, avaient jeté un coup d’œil au classement de Promotion League de la saison dernière à la même époque, ceux-ci auraient probablement attrapé un gros coup de blues. Il y a douze mois, Bavois totalisait douze points et un goal-average de -2 après onze journées. La situation avant le derby de ce week-end? Onze rencontres, douze points et un différentiel de… -2. Si les progrès réalisés par les bavoisans en un an sont largement perceptibles, les chiffres, eux, livrent une toute autre réalité, qu’il convient également de prendre en compte. Reste qu’on doute sérieusement que la version automne 2017 du FCB n’aurait pu ne serait-ce qu’un seul instant déstabiliser le rouleau compresseur du SLO version 2018. Ce que Bavois, dans sa forme actuelle, est parvenu à faire avec brio en tenant en échec son voisin (2-2) samedi.
Confirmer face aux «petits»
«Si on veut franchir une étape, il convient de ne pas se contenter d’obtenir des résultats face aux grosses équipes, a affirmé le buteur du FCB Alex Gauthier, auteur du 1-1. Huit points en quatre matches successifs face à Yverdon, Cham, Nyon et Stade-Lausanne, c’est génial. Mais samedi prochain, c’est YF Juventus qui se déplace aux Peupliers. Et là, on saura vraiment si on a grandi.»
Si la venue d’une équipe de bas de classement sera effectivement un bon test pour Bavois, qui a l’habitude de passer au travers de ces matches-là, les hommes de Bekim Uka ont bien mérité le droit de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et de savourer quelques instants ce qu’ils viennent de réaliser. A commencer par leur performance de samedi à Vidy.
Apprendre à se contenir
Alors oui, Robin Enrico a dû aller rechercher le ballon dans ses filets – à deux reprises -, ce qui ne lui était plus arrivé depuis plus d’un mois. Mais il serait faux de dire que la défense nord-vaudoise a pris l’eau. Au contraire, Bavois a parfaitement résisté aux assauts du leader et à son impressionnante armada offensive. Les quinze dernières minutes ont été assez chaudes, c’est vrai, mais les Stadistes évoluaient alors avec un homme de plus suite à l’expulsion de Safet Alic (79e).
L’occasion d’évoquer le cas du joueur formé à Neuchâtel Xamax. Dans l’entrejeu, il n’y pas grand-chose à reprocher au demi bosnien. Il fait son travail, prend de plus en plus de place à mi-terrain et commence même à créer bon nombre de situations dangereuses en zone offensive. En revanche, le jeune homme doit à tout prix apprendre à gérer ses émotions. Dans le jeu, cela le conduit à parfois prendre la mauvaise décision dans des moments importants, ce qui peut arriver. Ce qui est un peu plus problématique, c’est le nombre de cartons qu’il reçoit pour des fautes souvent évitables. Samedi, Safet Alic a perdu ses nerfs après s’être fait piquer un ballon par Andy Laugeois. Résultat: il a laissé ses camarades seuls dans une des plus rudes batailles de la saison.
Heureusement pour tout le monde, Bavois a tenu bon jusqu’au bout et a ramené un point mérité. «Lorsqu’on menait 2-1 (ndlr: entre la 53e et la 72e), on était bien. Ce match, j’estime qu’on aurait pu le gagner», s’est même enflammé Alex Gauthier.
Stade-Lausanne-Ouchy – Bavois 2-2 (1-1)
Buts: 8e Mejri 1-0; 32e Gauthier 1-1; 53e Alvarez 1-2; 72e Bavueza 2-2.
SLO: Danner, Hajrulahu, Matri (23e Samandjeu), Tavares; Ndongo (63e Parapar), Gomis, Laugeois, Lahiouel; Mejri (56e Bavueza), Rushenguziminega (56e Makshana). Entraîneur: Andrea Binotto.
Bavois: Robin; Kurtic (77e Djalo), Zali, Bühler, Dangubic; Beynié, Alic, Castaño; Alvarez (90e Cuénoud), Pimenta (63e Kasaï), Gauthier (63e Lenzini). Entraîneur: Bekim Uka.
Notes: Stade Juan-Antonio-Samaranch, 250 spectateurs. Arbitrage de Simona Ghisletta, qui expulse Alic (79e, voies de fait).