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Bekim Uka: «Il y a pas mal de regrets»

7 juin 2018 | Edition N°2262

Le FC Bavois a rempli ses objectifs, mais l’entraîneur ne peut s’empêcher de croire qu’il y avait moyen de faire mieux encore.

Un maintien acquis plusieurs semaines avant l’épilogue de la saison et une qualification pour la tableau principal de la Coupe de Suisse: au premier regard, le bilan du FC Bavois, pour sa deuxième année en Promotion League, est plutôt bon. L’équipe, le club ont fait un pas supplémentaire en avant. L’entraîneur Bekim Uka en espérait pourtant un peu plus encore. Rencontre.

Bekim, quel sentiment prévaut au terme de l’exercice?

Je dois reconnaître qu’il y a pas mal de regrets, quand même. Car on était bien en début de championnat, on a réalisé de bonnes performances, mais on manquait atrocement d’efficacité. A part trois équipes qui étaient au-dessus du lot – Kriens, Stade Nyonnais et Yverdon Sport –, le niveau était très homogène. Par conséquent, on aurait vraiment pu faire mieux que notre classement (ndlr: 13e), en terminant dans la première moité du tableau. On a beaucoup perdu de points à cause de nos problèmes de concrétisation.

A l’inverse, la défense s’est montrée plutôt solide.

Avant le final, une fois qu’on a su qu’on serait sauvé, on comptait une des cinq défenses les moins perméables. On a vraiment gagné en stabilité et j’ai senti l’équipe plus sereine que la saison précédente. Des progrès ont été réalisés et, même si la régularité nous a manqués, on a été capables de regarder n’importe qui dans les yeux et on a fini sur une bonne note avec la qualification pour la Coupe de Suisse. A l’inverse, peu d’équipes ont marqué aussi peu que nous. 38 buts en 30 matches, ce n’est pas suffisant.

Comment expliquer ce problème devant le but?

C’est pourtant pas faute d’avoir beaucoup insisté sur ce point à l’entraînement! Zeneli et Alvarez ont terminé meilleurs buteurs de l’équipe avec neuf réussites chacun, mais ensuite trop de joueurs n’ont pas marqué suffisamment. Luis Pimenta (ndlr: trois buts) a manqué sa saison, et il en est parfaitement conscient. Il dit lui-même qu’il n’en a jamais vécu une pareille. Il n’est pas le seul dans ce cas. Gauthier et Lambin, par exemple, n’ont pas été assez efficaces non plus. Les concernés le savent et sont prêts à consentir les efforts pour inverser la tendance.

Globalement, à quoi en est FC Bavois dans son parcours?

Il y a du positif à tirer de cette saison. Notamment que l’équipe s’améliore petit à petit, sans faire de folies. Le but est de progresser chaque année, et pour le moment on y parvient, même s’il y a quelques regrets cette saison. Une fois sur le terrain, la question de savoir qui est le petit ne se pose pas.

En tant que quatrième club vaudois de la division, entouré par les ambitieux Yverdon Sport, Stade Nyonnais et Stade-Lausanne, n’est-ce pas compliqué de rivaliser?

Bien sûr, c’est difficile. Encore plus quand, chaque année, on vient nous prélever un ou deux éléments. On doit alors rechercher des nouveaux joueurs, mais on trouve toujours du monde: on ne peut pas caser tout le monde à Yverdon, Nyon et Lausanne. Il reste des bons footballeurs à attirer, qui souhaitent évoluer à ce niveau.

Comment remplacer des éléments tels que Zeneli et Le Neün?

Ce ne sera pas évident, car il s’agissait de joueurs importants, à la fois sur le terrain et dans le vestiaire. Mais tous deux ont fait le tour chez nous et avaient besoin de voir autre chose. Personne n’est irremplaçable.

Quelles sont vos intentions au mercato?

Avec les joueurs perdus sur blessure, on s’est rendu compte que l’effectif était trop juste quantitativement. Cela nous a pénalisés, car on a toujours dû tirer sur les mêmes, et cela s’est ressenti lors de la baisse de régime finale. On souhaite donc compter sur 22 joueurs pour doubler les postes et que chacun soit moins dans le confort. Par conséquent, on souhaite acquérir au moins deux ou trois éléments en défense, autant au milieu et deux attaquants.

L’annonce d’Old Boys de demander sa relégation volontaire à plusieurs journées de la fin – ce qui a alors définitivement validé votre maintien –, était-ce réellement une bonne nouvelle?

Pas à mes yeux. Je n’aime pas obtenir quelque chose de cette manière,  de dépendre des autres. Je voulais qu’on gagne notre place sur le terrain. Cette décision a probablement aussi participé au relâchement final.

 

Etat des troupes

Le mercato bat son plein, et le contingent du FC Bavois connaîtra passablement de retouches, compte tenu des départs, des joueurs pas retenus, des blessés de longue date et des intentions de compter sur un effectif ample.

Pour l’heure, le club sait déjà qu’il pourra compter, la saison prochaine, sur ses deux gardiens Robin Enrico et Valmir Sallaj. En défense, Nezir Kurtic, Arnaud Bühler et Gabriel Cuénoud ont prolongé leur entente avec le FCB. Au milieu de terrain, Romain Beynié et Yannick Bovay seront fidèles au poste. Enfin, en attaque, Adrian Alvarez, Luis Pimenta, Micael Martins et Alex Gauthier sont encore liés au club.

«On est en discussion avec Xamax pour pouvoir conserver Safet Alic. Comme les autres clubs, on a bien évidemment pris des contacts depuis plusieurs semaines déjà avec des renforts potentiels mais, pour l’heure, rien n’a été conclu, précise Bekim Uka. Les cas de Khallil Lambin et Jean-Michel Monteiro sont, eux, en suspens.»

Les blessés de longue date, Adil Seipi, Alexandre Khelifi, Hicham Bentayeb et Aziz Demiri ne rentrent, pour l’heure, pas en ligne de compte.

Enfin, au rayon des départs, outre ceux déjà annoncés de Sébastien Le Neün et Muamer Zeneli en direction d’Yverdon Sport, il est acquis que Santiago Feuillassier ne continuera pas l’aventure aux Peupliers.

Manuel Gremion