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Bonvillars est tombé sur un os

27 août 2024 | Texte: Chloé Warpelin | Photo: Michel Duperrex
Edition N°3775

Pourtant dirigé par son portier Jérémy Dyens, tant par sa voix que par ses nombreux sauvetages, Bonvillars s’est incliné sur son terrain contre la «deux» de Grandson, jeudi dernier (0-3).

La marche était trop haute pour Bonvillars, dans le derby face à Grandson II, un match comptant pour la deuxième journée de championnat. Les joueurs du cru ont logiquement cédé face à la pression adverse, en début de rencontre. Et alors que tout laissait à penser que le score allait rapidement s’aggraver, les Bonvillarois ont réussi à se mettre à niveau, comme en témoignait la voix portante de Jérémy Dyens, peu avant la 20e: «C’est bien les gars, on est en train d’équilibrer ce match!»

Il faut dire que le numéro 1 de Bonvillars a laissé une trace dans le ciel rosé du Nord vaudois: «On redécale, on referme», «il faut réfléchir, je ne sais pas trop comment, mais on va y arriver», «bien joué le pressing, on fait pareil!» encourageait le portier.

«Oui, je parle beaucoup. Ça, c’est depuis mon enfance. On me disait qu’il fallait toujours parler quand on est gardien. Et puis, comme tout gardien, ça m’énerve quand je vois mes coéquipiers mal jouer. J’attends et je ne peux rien faire», s’exclamait-il à la fin de la partie.

Une trace dans le ciel, oui, mais aussi sur le terrain. C’est lui qui a maintenu les siens dans le match en s’interposant à plusieurs reprises avec autorité devant le très remuant Sacha Loskov, notamment. «Personnellement, j’étais content, j’ai réalisé pas mal d’arrêts, mais dans un match comme ça, quand tu prends trois goals, c’est qu’en général, il y a du boulot», relevait avec humilité le gardien de 29 ans.

Premier point attendu

Même si les spectateurs des Stelliens commençaient à y croire et l’équipe adverse à douter, Grandson a fini par passer l’épaule à l’heure de jeu, grâce à des offensives rondement menées.

«C’est un résultat très formateur pour l’équipe. L’adversaire était très rapide et technique. Je pense qu’il manquait un ou deux de nos leaders défensifs qui communiquent bien. Ça peut amener un plus», soulignait Jérémy Dyens. Et pour le coach? «Il a manqué de la discipline, de l’envie, finalement un peu de tout. Mais, il faut relever que l’équipe adverse était un sacré morceau. L’objectif est que l’intégralité de l’effectif puisse jouer», concluait Daniel Michoud.

Une chose est sûre, malgré la défaite, Nicolas Oberson (à g. sur la photo, à la lutte avec le Grandsonnois Luis Fernandes Pinheiro) et ses camarades, qui souhaitent avant tout se faire plaisir et jouer entre copains, ont pu profiter d’une belle troisième mi-temps. Ils se déplaceront à Saint-Légier, jeudi soir, en espérant récolter leur premier point de l’exercice.