Ça n’entre plus pour Bavois
25 octobre 2024 | Textes: Muriel Ambühl Photo: Gabriel LadoEdition N°3817
Adrian Alvarez (photo) et ses coéquipiers sont restés muets contre Breitenrain, qui en a profité pour s’imposer 1-0 sur penalty, mercredi aux Peupliers.
Comme à Baden samedi passé, le FC Bavois a eu les occasions pour empocher les trois points, mercredi aux Peupliers contre Breitenrain; comme en Argovie, les Rouges se sont retrouvés battus 1-0 au terme de la rencontre, ne parvenant même pas à sauver une unité.
Les hommes de Bekim Uka ont ainsi essuyé leur troisième revers d’affilé, eux qui avaient vu Lugano M21 retourner la rencontre pour l’emporter 4-3, alors que les Nord-Vaudois menaient de deux longueurs à la mi-temps, mi-octobre. Frustrant, très frustrant, mais pas inquiétant pour autant aux yeux d’Adrian Alvarez.
«Cela m’aurait dérangé si le constat était qu’on n’arrive rien à construire, qu’on ne se retrouve jamais devant le goal adverse. Je me poserais vraiment des questions. Là, on se crée des occasions. Bien sûr qu’il faut les concrétiser, mais si on continue à travailler comme on le fait actuellement, ça va finir par tourner. Je ne me fais pas de soucis. On sait qu’il nous manque très peu pour que ça rentre», relevait l’ailier.
Le capitaine du FCB – suspendu contre Baden – vit une première partie de saison à l’image de son équipe au niveau de ses statistiques: «Je boucle habituellement mes saisons avec plus de dix goals, là j’en suis à un seul… Mais à chaque match, j’ai plusieurs occasions claires, alors que si je n’en avais pas, je me dirais qu’il faut gentiment que je pense à arrêter.»
Pas évident cependant de montrer la voie à ses coéquipiers quand les buts ne tombent pas. «C’est difficile quand tu sais que, en tant que capitaine, tu dois aider l’équipe, essayer de maintenir sa tête hors de l’eau, faire la différence et que tu n’y arrives pas. Mais ça m’oblige aussi à trouver d’autres manières de me mettre au service du groupe qu’en marquant des goals: par la voix, en montrant l’exemple aux entraînements. Ce qui n’empêche que la situation me rend triste, car on donne tellement pour le foot, on passe beaucoup de temps loin de la famille, de la vie de tous les jours, on effectue un travail incroyable aux entraînements, et on n’est que 13es.»
Et l’attaquant de 33 ans d’appuyer: «Je ne suis pas plus préoccupé que cela. Il y a eu des années où j’étais bien plus inquiet, car il n’y a rien qui fonctionnait. Là, cela se joue sur des petits détails – à l’image de l’annulation pour hors-jeu du but d’Ayoub Ouhafsa (ndlr: à la 29e minute, alors que le score était encore de 0-0) – qui finiront par tourner en notre faveur.»
Les Bavoisans avaient d’ailleurs déjà connu une telle période l’hiver passé, mais où la situation au classement s’était avérée bien plus inquiétante, avant d’avoir un vrai déclic. Reste à savoir comment le provoquer à nouveau cette fois-ci.