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Ça plane pour eux

23 mai 2018 | Edition N°2251

Les meilleurs spécialistes de la discipline ont volé dans le ciel nord-vaudois durant quatre jours.

Des quelque 1500 deltistes dénombrés en Suisse, une trentaine de spécialistes – ainsi qu’une dizaine de cadors venus de l’étranger – ont arpenté le ciel du Nord vaudois, de vendredi à lundi. Un ballet aérien organisé dans le cadre de l’une des deux manches du championnat national, qui réunissait la crème de la discipline.

Au sol, le natif de Chavornay Jean-Luc Langhi a veillé au bon déroulement de l’événement d’un œil aguerri, lui qui a pour habitude de déployer ses ailes une bonne cinquantaine de fois par année. «En conditions normales, un deltaplane vole à une trentaine de km/h. Mais il est possible de dépasser les 100 km/h», relevait-il.

Damien Zahn, de Renens, prépare son aile avant de prendre les airs. © Michel Duperrex

Damien Zahn, de Renens, prépare son aile avant de prendre les airs. © Michel Duperrex

Les conditions métérologiques ont permis de disputer trois manches sur les quatre jours, les concurrents ayant dû se contenter d’un vol libre le dimanche, alors qu’il pleuvait sur la zone de départ, au sommet du Suchet. En entame de compétition, le temps a contraint les participants à se rendre à Mauborget, d’où ils se sont élancés. «Seulement deux – les premiers partis – sont parvenus à venir se poser sur la zone d’atterrissage (ndlr: à Baulmes), soulignait Jean-Luc Langhi. Le temps couvert n’a pas permis de parcourir de longues distances.» Car pour bénéficier d’ascendants, un ciel bleu reste idéal.

Les deltises se sont notamment rattrapés le samedi depuis le Suchet, avec 70 km à parcourir. Au classement final de la manche, les Alémaniques Peter Neuenschwander et Franz Herrmann ont devancé l’Autrichien Thomas Weissenberger. Meilleur Romand, le Renanais Damien Zahn, qui planait dans ses airs habituels, a terminé bon 6e.

Le décollage – ici depuis Mauborget – est une opération sensible. © Michel Duperrex

Le décollage – ici depuis Mauborget – est une opération sensible. © Michel Duperrex

Manuel Gremion