Chavornay – Un semi-remorque a percuté, lundi soir, un véhicule assurant la sécurité d’un chantier. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victime.
Le camion-tampon de la DGMR est hors d’usage en raison de la violence de l’impact.
Alors qu’une campagne de prévention vient d’être lancée afin de rendre les automobilistes circulant sur l’autoroute attentifs à la présence de personnes réalisant des travaux, un semi-remorque qui circulait sur l’autoroute Yverdon-les-Bains-Lausanne, lundi peu avant 21h, a percuté un camion-tampon stationné sur la bande d’urgence, quelques centaines de mètres avant la jonction de Chavornay.
Le choc a été extrêmement violent et le poids lourd du Service des routes a été déplacé de plusieurs mètres. Le dispositif lumineux a été démoli et projeté au bas du talus, en bordure de la chaussée.
Fort heureusement, le système visant à amortir un choc, situé à l’arrière du véhicule, a pleinement joué son rôle et permis d’amortir l’impact de la collision. Ce qui faisait dire le lendemain matin à Laurent Tribolet, chef de la division entretien à la Direction générale des routes et de la mobilité (DGMR), que parfois «la route pardonne».
Chauffeur choqué
Le semi-remorque percuteur s’est arrêté une centaine de mètres plus loin. Le véhicule de la DGMR est considéré comme démoli, soit un dommage de 230 000 francs. L’essentiel étant que le collaborateur du Service des routes qui se trouvait à bord du camion n’a pas été blessé. Il a toutefois été choqué.
Un gros bouchon
Cet accident a provoqué un bouchon -le trafic était encore intense à cette heure-là- jusqu’à l’échangeur d’Essert-Pittet.
Deux patrouilles de la Gendarmerie ont été engagées pour les opérations d’enquête. Il s’agira de déterminer pour quelle raison le conducteur du semi-remorque a heurté le véhicule de sécurité.
Un groupe du SDIS Nord vaudois est également intervenu pour prévenir une éventuelle pollution, des fluides s’échappant des véhicules endommagés.
Déjà sept accidents…
L’an dernier, quinze camions-tampons ont été heurtés. Depuis le début de l’année, sept collisions se sont déjà produites entre des usagers et ces véhicules. Dans la plupart des cas, l’inattention est en cause.
14 tonnes de barrage
La DGMR a acquis et équipé 31 camions tampon. Les tracteurs sont des véhicules d’occasion qui ont roulé des centaines de milliers de kilomètres dans des entreprises privées. Ils sont révisés et dotés d’une plaque de métal de douze tonnes, posée sur la sellette, ainsi que des dispositifs lumineux et de sécurité nécessaires. Le poids de l’ensemble s’affiche à quatorze tonnes.
Les dispositifs de sécurité sensiblement améliorés
Lausanne – La conseillère d’Etat Nuria Gorrite et la DGMR lancent une opération de prévention
La présidente du Gouvernement cantonal Nuria Gorrite lors de la présentation des nouveaux habits et du matériel, au Centre d’entretien de la Blécherette.
Protéger le personnel à l’œuvre sur les routes et autoroutes est une priorité pour Nuria Gorrite, chef du Département des infrastructures du Canton, dont dépend la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), et présidente du Gouvernement vaudois. Elle a ainsi décidé de renouveler l’opération de prévention estivale -les autres partenaires ont renoncé- visant à rendre les usagers de la route attentifs à la présence du personnel assurant sécurité et entretien.
A l’enseigne de «Respectez notre vie, nous protégeons la vôtre», cette campagne de sensibilisation donne des résultats concrets. En effet, il n’y a plus eu d’accident grave impliquant un collaborateur de la DGMR depuis 2014. La mise en place des camions- tampons a certainement contribué à améliorer la sécurité.
Mais l’accident de Chavornay, lundi soir (voir ci-dessus), montre qu’il ne faut pas baisser la garde.
L’Etat va investir plusieurs millions dans l’acquisition de dispositifs et d’habillement visant à améliorer la sécurité du personnel et, partant, celle des usagers des routes et autoroutes vaudoises.
De nouvelles normes seront en effet introduites au niveau fédéral en janvier prochain. Les chantiers feront l’objet d’une signalisation renforcée et avancée.
Et surtout, les opérations dans lesquelles le personnel doit descendre sur la route seront réduites au strict nécessaire par l’utilisation de dispositifs électro-mécaniques. Nous vous les présenterons dans une prochaine édition.
