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Cesla Amarelle aide le gymnase à panser ses plaies
Yverdon, 10 décembre 2018. Collège de la Villette, éducation numérique en présence de Cesla Amarelle. © Michel Duperrex

Cesla Amarelle aide le gymnase à panser ses plaies

10 décembre 2018
Edition N°2393

Yverdon-les-Bains  –  La conseillère d’Etat s’est rendue dans l’institution ébranlée par des drames.

«Il faut les laisser entamer leur processus de deuil et respecter leur cadre de formation, car ils ont besoin de calme», a déclaré Cesla Amarelle, hier après-midi. La conseillère d’Etat chargée du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) s’est rendue personnellement au gymnase d’Yverdon pour rencontrer les étudiants et les enseignants à la suite de plusieurs évènements tragiques, dont trois suicides de jeunes élèves, qui ont marqué l’institution. Le rendez-vous avait été fixé il y a plusieurs jours en accord avec le corps directorial.

Aucune corrélation

Selon Cesla Amarelle, il n’y a aucun lien entre la drogue, le harcèlement et les décès qui ont ébranlé le gymnase. «A ma connaissance, les personnes qui se sont suicidées ne subissaient pas de harcèlement», a-t-elle indiqué. Si certains étudiants se sentent victimes de violence, elle estime que des mesures «répressives» doivent être prises.

En ce qui concerne la «pression» subie par les élèves dans le cadre de leur formation, la conseillère d’Etat souhaite davantage de coordination entre les enseignants afin que les tests soient mieux répartis dans l’agenda des étudiants. Selon elle, il faut tenir compte du fait que le programme de maturité vaudois s’échelonne sur trois ans, alors qu’il dure quatre ans dans d’autres cantons suisses.

Quant au directeur du gymnase d’Yverdon, Jean-François Gruet, il cherche des solutions constructives pour les élèves, les enseignants et les parents. Une thanatologue – professionnelle spécialisée dans le domaine funéraire – a d’ailleurs entendu les professeurs la semaine dernière. «S’ils vont mieux, les élèves le ressentiront aussi, explique-t-il. Nous espérons pouvoir entamer un processus de prévention mais, pour le moment, nous devons panser les plaies.»