Logo
« C’est un bonheur d’avoir ce type de vie »
Robin Enrico est l’un des cadres du FC Bavois depuis des années. MICHEL DUPERREX

« C’est un bonheur d’avoir ce type de vie »

31 juillet 2024
Edition N°3758

Arrivé en deuxième partie de la saison 2016- 2017 au FC Bavois, alors néo-promu en troisième division, le Neuchâtelois Robin Enrico (30 ans) garde toujours la cage des Peupliers. Une assurance tous risques pour le club nord-vaudois.

Textes: Manuel Gremion

Robin Enrico, il s’agit de votre neuvième saison au FC Bavois qui démarre. Comment sentez- vous l’équipe cet été ?

Comparée à celle de nos adversaires, notre préparation a été plus courte, mais à peu près équivalente à ce qu’on a connu les autres années. Pour des joueurs qui ne font pas que du foot, comme nous, le championnat est très long, ce d’autant plus que la pause d’été est assez courte. Alors, je pense que c’est une bonne chose pour des semi-professionnels ou amateurs de couper un peu, de faire autre chose. Bien sûr, cela se voit sur le terrain, entre ceux qui ont continué à faire du sport et les autres. Pour ma part, je suis partisan d’une préparation courte et intense, alors que d’autres la finissent sans influx, et ça se paie sur la durée.

Qu’est-ce que cela va-t-il donner sur les premiers matches ?

On aura peut-être un déficit physique, mais cela va vite se combler. On a une équipe très similaire à celle de la saison précédente, bien qu’on ait perdu Daniel Kadima et Tristan Diaz, deux des cinq meilleurs joueurs de l’équipe, pour l’heure remplacés à l’interne. Je pense qu’on est encore un peu courts quantitativement. Si personne ne se blesse, le temps que le club trouve des renforts, ça va bien aller, car avec l’équipe qu’on a, je suis confiant. Et même pour les premiers matches.

A quel point est-ce important de faire des points rapidement ?

Cela dépend de la saison: c’est comme la dernière, très serrée, il faut en obtenir très vite. A l’inverse, on en a vécu d’autres avec des équipes décrochées dès le début, avec très peu de points, alors tu n’es pas en danger. Le championnat évolue d’année en année, je pense qu’il faudra être très vite prêts et déterminés à faire des points.

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés dans le vestiaire ?

On veut aller le plus haut possible. L’ambition du club est de jouer la première moitié du tableau. On a très bien terminé la saison passée, et on veut poursuivre sur cette lancée. Maintenant, il faudra voir comment on gère les deux départs évoqués, de joueurs qui étaient très importants dans l’équilibre défensif. Si on arrive à faire le travail et à combler cela, je pense que la saison sera très belle. Mais s’il y a des blessures, des suspensions, pour l’instant on est un peu courts. Comme toujours, j’ai l’impression que ça peut partir de tous les côtés: on est capables de commencer sur une bonne dynamique et de se trouver parmi les cinq ou six premiers, comme on peut jouer le bas durant un bon moment. Au final, ça ira très bien !

Qu’est-ce qui vous fait dire ça, vous qui connaissez si bien la maison ?

On a des valeurs sûres, une équipe très expérimentée dans la ligue, avec beaucoup de qualités, de très bons joueurs à ce niveau. Même si on n’est pas immédiatement prêts, on le sera très vite.

En ce qui vous concerne, aucune routine, aucun ennui ne semblent poindre après toutes ces années à Bavois, si ?

Au contraire, je pense qu’on est privilégiés de jouer à ce niveau, en tant que semi-professionnels – on va dire –, comme l’est la ligue. C’est un bonheur pour moi d’avoir ce type de vie là. J’ai toujours dit que je ne souhaitais pas changer pour changer. Je suis très bien à Bavois, mais oui, si j’avais une fois l’occasion d’aller plus haut, même à 30 ans, ça m’intéresserait. Pour l’instant, une opportunité crédible et qui me fasse envie n’est jamais arrivée. Je me plais ici, et je me vois encore rester en Promotion League pendant des années ! J’ai l’envie de travailler et de progresser encore.

Et vous faites les déplacements chaque jour depuis Cortaillod…

Bavois est, à ce niveau, le club le plus proche de là où je vis, et je ne me trouve qu’à 25 minutes de l’autoroute. En plus, on a également un groupe incroyable, avec des gens de Neuchâtel comme Elbasan Dzeljadini et Fabio Morelli que je connais depuis tout petit. Avant d’être des coéquipiers, ce sont des amis. Et j’aime aussi le fait que ce soit un sport où il n’y a jamais d’acquis: si tu ne fais rien, tu perds ta place. C’est un challenge qui me plaît.

Un pronostic pour cette saison ?

Je pense qu’on va finir dans les huit premiers. On a trouvé un style de jeu et une identité qui nous conviennent bien. J’imagine que les onze titulaires dimanche seront des joueurs déjà là l’exercice passé, alors il n’y a pas de raison qu’on ne continue pas sur notre lancée du printemps.