Cet immeuble où il ne fait plus bon vivre
19 juin 2025 | Texte: Lena Vulliamy | Photo: Gabriel LadoEdition N°La Région Hebdo No 16
Drogue, incivilités, vols ou encore nuisances nocturnes; les habitants de Léon-Jaquier 12, immeuble qui appartient à la gérance communale, vivent un enfer depuis plusieurs mois. La Municipalité dit avoir pris note et vouloir régler la situation.
«Le code de la porte a été modifié, mais ça n’a rien changé à la situation», témoigne un habitant de Léon-Jaquier 12. Depuis des mois, rares sont les moments où s’apaise le tapage nocturne au sein même de son immeuble, un bâtiment appartenant à la gérance communale. «Je me lève à 5h, je travaille, je paie mes impôts et je veux me sentir bien chez moi. Mais c’est impossible. Je suis ouvert, chacun fait ce qu’il veut, mais qu’on n’empêche pas les autres de vivre.»
Les habitants ayant contacté la police pour signaler les nuisances disent avoir été menacés par les tapageurs. En plus du trafic de drogue observé et des personnes occupant l’immeuble sans y habiter officiellement, une personne – probablement sans abri – a aussi été retrouvée par deux fois dormant dans la buanderie. Les habitants signalent également des vols; d’habits dans la chambre à lessive, de vélo, de colis. Notons encore qu’une habitante âgée se ferait régulièrement solliciter pour de l’argent et de la nourriture.
Une pétition signée par les occupants mécontents a circulé dans l’idée que leur calvaire cesse. «La gérance communale nous a dit de contacter la police, mais la police dit qu’elle ne peut rien faire. Tout le monde se renvoie la balle et nous nous sentons perdus.»
Des solutions à trouver
Mis au courant de la situation, le municipal François Armada dit vouloir mettre en place des mesures pour régler la situation dans cet immeuble abritant principalement des logements subventionnés et des personnes étrangères: «Tout locataire a des droits et nous allons veiller à ce que ces droits soient respectés», déclare celui qui gère le Service des bâtiments. Les causes ayant été analysées, la Ville va donc aller de l’avant. Bien que François Armada ne veuille pas encore communiquer tous les détails ni les dates de mises en place de solutions, l’élu yverdonnois parle de faire un rappel des règles, de trouver un moyen de rendre le bâtiment et sa buanderie moins facilement accessibles, ainsi que de mettre en place une surveillance de la bâtisse. «On ne reste pas inactifs, on prend des mesures proportionnées à ce qui nous est transmis».
Il faut encore relever que l’immeuble de la rue Léon-Jaquier 12 avait déjà attiré l’attention du Service des bâtiments en 2015 pour des raisons similaires, mais les problèmes semblaient avoir été réglés avant ce «pic» d’incivilités constatés depuis le début de l’année.